Coup de foudre pour les beatles
À 14 ans, Lara Guay fait partie de la nouvelle génération de fans des Fab Four
À son école, Lara Guay est la seule de son camp. Personne parmi les amis de cette adolescente de 14 ans ne partage son amour inconditionnel pour les Beatles.
« Mais tout le monde me connaît pour ça », lance cette jeunesse de Lévis, timide d’approche, mais qui s’enflamme dès qu’on lui parle de son groupe favori.
Lara fait fièrement partie d’une nouvelle génération de fans des Fab Four que nous vous présentons dans ce reportage. Appelons-les, les Beatlemaniaques de l’an 2000.
Pendant que les jeunes de leur âge se nourrissent de hip-hop et de pop, ceux-ci préfèrent se tourner vers la musique d’une formation des années 1960 qui faisait chavirer leurs grands-parents.
Lara dit être tombée en amour avec les Beatles quand elle a écouté pour la première fois l’album Abbey Road, il y a deux ans. « J’ai eu un coup de foudre », dit-elle.
« La musique populaire d’aujourd’hui est souvent faite à l’ordinateur et les chansons se ressemblent toutes. Mais sur Abbey Road, tout est différent et c’est un tout autre univers. »
LE COSTUME DE PAUL
Vinyles, affiches, personnages Lego, biographies : depuis son coup de foudre, la chambre de Lara se transforme lentement mais sûrement en un musée dédié aux Beatles.
Un article accroché au mur ne laisse d’ailleurs aucun doute sur son Beatles favori. Après de patientes recherches sur le web, Lara a réussi à dénicher une réplique du costume bleu porté par Paul Mccartney sur la pochette de l’album Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band.
Avec l’aide de sa mère, qui l’a ajusté à sa taille et qui a ajouté les écussons et la médaille, Lara est prête à le porter pour un événement bien spécial : son tout premier concert de Paul Mccartney, lundi, au Centre Vidéotron.
« J’avais vu Beatles Orchestra au Capitole et j’étais certaine que ce serait le plus proche que je m’approcherais de mes idoles. Je ne pensais pas que Paul reviendrait au Québec aussi rapidement. Quand il l’a annoncé, j’ai beaucoup pleuré », partage la jeune fille, dont le compte Instagram est entièrement consacré à ses idoles.
AVEC GRAND-PAPA
Lundi soir, Lara sera accompagnée de son grand-papa, Jacques Roy, celui qui lui a transmis cette passion pour les Beatles.
« Elle fait remonter des souvenirs de mon adolescence », confie M. Roy, en posant un regard attendri sur sa petite-fille.
En plus de susciter la fierté de son grand-père, l’admiration de Lara pour les Beatles a même un côté pratico-pratique. Sa connaissance de l’anglais s’est spectaculairement améliorée.
« Au début de l’année dernière, je n’étais pas capable de dire une phrase en anglais, ni d’écrire ou de lire. Mais juste à écouter leur musique, chanter et lire des textes sur eux, je suis devenue presque bilingue en quelques mois. »