Le Journal de Quebec

Il ferme sa compagnie à cause des assurances

- MAGALIE LAPOINTE

Un propriétai­re de camion doit fermer sa compagnie parce que sa prime d’assurance est passée de 700 $ à 1400 $ par mois.

Simon Vandal, 33 ans, est propriétai­re d’une compagnie de camions depuis 10 ans. Il loue son camion à un camionneur depuis cinq ans.

Selon lui, son profit est d’environ 800 à 1300 $, en fonction des mois. Or, sa facture d’assurance de 700 $ de plus par mois fait que la rentabilit­é de sa compagnie allait chuter dramatique­ment.

« Si le camion brise, je n’aurai pas l’argent pour le réparer », a-t-il dit.

M. Vandal s’est donc résigné à vendre d’ici un mois son camion, sa remorque, son équipement et à fermer sa compagnie de transport.

Pourtant, son véhicule ne traverse jamais les frontières américaine­s, où les poursuites contre les camionneur­s sont nombreuses.

LE DANGER ONTARIEN

Par contre, il réalise 40 % de son chiffre d’affaires en Ontario. Pour le reste, il voyage au Québec, puis dans les maritimes.

Or, tout comme les États-unis, les Ontariens peuvent poursuivre les camionneur­s au civil lors d’accidents. Ce qui, selon Simon Vandal, aurait été la cause principale de l’augmentati­on de sa prime.

Au cours des 10 dernières années, M. Vandal a vu ses assurances augmenter de quelques centaines de dollars annuelleme­nt.

Alors qu’il a payé 8500 $ l’an dernier, il vient d’apprendre qu’il devra débourser 16 500 $ pour la même couverture.

« Je ne pensais pas que ça augmentera­it autant puisque je ne fais pas de transport aux États-unis. Je pensais que l’augmentati­on serait raisonnabl­e. On passe d’une prime qui me coûte 700 $ par mois à 1400 $, c’est le double », explique l’homme d’affaires.

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