LOUISE DESCHÂTELETS
Pas facile d’être une mère
La parution « le véritable rôle d’une mère » m’a fait sortir de mes gonds. Dans notre société, le rôle de la mère est constamment l’objet de critiques. Je mets vos lecteurs au défi d’évaluer dix mères de leur entourage, incluant la leur, sans en arriver aux conclusions suivantes : Elles sont trop envahissantes, étouffantes, pas assez chaleureuses ou serviables, trop possessives, passives, ennuyeuses et j’en passe.
Nous avons tous une vision idéalisée de la relation que nous aurions aimé avoir avec notre mère, au même titre que celle que nous aurions aimé avoir avec notre fille. Très peu de filles en fait atteignent cette fameuse complicité harmonieuse mère/fille. On attend trop d’une mère. Il faudrait qu’elle soit comme la Vierge Marie, qu’elle se sacrifie jusqu’à s’oublier pour ses enfants, et ce, durant toute sa vie.
Pourtant, pendant qu’une mère élève ses enfants, elle vit parallèlement ses plus belles années en tant que femme, amoureuse et professionnelle. Il faut avoir un grand équilibre pour entourer nos enfants, petits ou grands, d’amour, sans s’oublier soi-même. À cette pauvre « Mère foudroyée en plein coeur » voici mon message : « Si votre fille voulait véritablement vous voir toutes les fins de semaine ou plus souvent encore, elle n’avait qu’à s’établir près de chez-vous et non pas à 5h de route. Car même si vous ne restez que 24h chez elle, vous vous les tapez quand même les 5h de route pour la visiter.
Vous avez élevé vos propres enfants, c’est maintenant à votre fille d’élever les siens. Plusieurs enfants devenus adultes demeurent d’une grande ingratitude et continuent à attendre des grands services de la part de leurs parents. »
J’ai aussi une question pour l’auteur anonyme du texte répondant à cette femme « Monsieur, avezvous eu des enfants vous-même? Savez-vous à quel point c’est une sacrée tâche et un grand don de soi de les mener à maturité? Oui il y a de l’amour et du bonheur, mais il y a aussi de la frustration, des moments de déception et de la colère, particulièrement à l’adolescence. À vous voir idéaliser le rôle d’une mère et remettre en question les aptitudes de cette dame-là, je me demande sincèrement, vu vos critères irréalistes, quelle mère trouverait grâce à vos yeux? »
En terminant je dirais à « Mère foudroyée… » : « Si votre fille est incapable d’apprécier les efforts que vous faites à leur juste valeur, consacrez vous à ceux qui vous aiment telle que vous êtes sans rien attendre en retour. Vous la méritez votre retraite, alors gâtez-vous! » Isabelle, une maman équilibrée et sereine
Je comprends votre réaction à fleur de peau. Mère vous-même, vous connaissez les exigences de la fonction et supportez mal qu’on la réduise à quelque chose de normal et de facile à exécuter dans toutes les circonstances. Mais comme chacun sait, les relations humaines faisant appel aux émotions, à l’inné et à l’acquis des gens, elles sont des plus difficiles à gérer.
Même un adulte doit savoir écouter ses parents
Je m’adresse à Francis que sa blonde a mis à la porte, qui est retourné vivre chez ses parents, mais qui les blâme parce qu’ils parlent contre elle et qui n’a qu’une idée en tête, celle de retourner vivre avec elle. « Non mais t’es cinglé mon vieux! Écoute tes parents quand ils disent que c’était la pire fille qui était passée dans ta vie! Leur expérience parle. » Rose
Si la situation était aussi simple que vous le prétendez, cet homme ne serait pas déchiré entre l’opinion négative de ses parents sur sa blonde et la colère, selon lui incompréhensible, de cette dernière à son endroit. D’où vient son incapacité de parler à sa blonde, sinon d’un problème personnel qu’il doit investiguer?