Le Journal de Quebec

C’est la fin pour Rebecca Marino

La dernière Canadienne en lice est dominée en deux manches par la Britanniqu­e Heather Watson

- STÉPHANE CADORETTE

C’est terminé pour les Canadienne­s à la Coupe Banque Nationale. La dernière qui demeurait en vie, Rebecca Marino, repart de Québec habitée de sentiments partagés, déçue de sa contre-performanc­e d’hier soir en quart de finale, mais fière de son tournoi.

La résidente de Vancouver qui figurait à son premier tableau principal en WTA depuis cinq ans n’a pas fait long feu. Une petite heure et 11 minutes, puis la Britanniqu­e Heather Watson mettait un terme à son inspirant parcours en deux manches de 6-3 et 6-4, au PEPS.

« Je suis sortie à plat physiqueme­nt. Je manquais d’énergie. Ça arrive certaines journées au tennis. C’est frustrant parce que je sais que je peux faire mieux, mais elle a bien joué. Elle était affamée », a commenté Marino, loin de dramatiser.

En effet, la longiligne joueuse de 27 ans a savouré deux victoires au préalable dans le tournoi, dans un contexte où elle n’avait pas la moindre attente.

« Quand je regarde le grand portrait, ça a été une excellente semaine pour moi. Je suis fière de ce que j’ai fait. Je sens que je suis à ma place », a-t-elle statué.

TOUJOURS LA BIENVENUE

Marino prendra maintenant la route du Texas et de la Californie pour des tournois 25K et 60K.

« Des plus petits tournois », a-t-elle souri. Je sens que je peux redevenir une bien meilleure joueuse que celle que je suis en ce moment », a-t-elle dit en faisant le souhait de revenir à Québec l’an prochain.

« Tu es signée ! », a d’ailleurs lancé amicalemen­t le directeur du tournoi à ce propos, Jacques Hérisset.

Heather Watson prend visiblemen­t goût à épurer les Canadienne­s, elle qui avait aussi éliminé la Lavalloise Leylah Annie Fernandez au deuxième tour. En demi-finale, elle sera opposée à la Française Pauline Parmentier, huitième tête de série.

À QUÉBEC POUR Y RESTER ?

Avant le match de Marino, le vice-président de Tennis Canada, Eugène Lapierre, a fait le point sur l’avenir du tournoi pour lequel les assistance­s semblent visiblemen­t à la baisse. Est-ce qu’il aura toujours lieu à Québec en 2019 ?

« Tout à fait », a-t-il assuré, même si le portrait à plus long terme semble moins limpide.

« Je ne peux pas nier qu’on a des demandes internatio­nales pour un tel produit. Ça vaut de l’argent. On va regarder ça, mais l’important reste le développem­ent de notre sport. Si ce développem­ent nous fait passer par un autre modèle, une autre affaire, ça va être à Québec. On a fait ce tournoi pendant 25 ans et on va continuer de développer quelque chose à Québec », a-t-il ajouté.

Quelque chose, mais quoi ? La continuité de ce tournoi ? Un plus petit tournoi disputé ailleurs qu’au PEPS ? Une date en octobre ou en février ? Un tout autre projet ? « On n’exclut aucune option. Pour nous, ça reste un super bon tournoi et on le démontre encore cette année », a assuré Lapierre.

L’homme de tennis affirme avoir déjà discuté avec des gens de Lyon, de Detroit, de la Chine et même du Moyen-orient en termes d’intérêt pour le tournoi.

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PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E Rebecca Marino a trimé dur, mais elle n’affichait pas l’énergie de ses derniers matchs.

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