Un bastion péquiste menacé
Le PQ et la CAQ s’affronteront pour la circonscription de Pointe-aux-trembles, dans l’est de Montréal
François Legault mise sur Pointeaux-trembles pour réaliser une première percée sur l’île de Montréal, mais les péquistes comptent bien conserver leur château fort de l’est de la métropole.
Caractérisée par les installations des grandes pétrolières qui bordent l’autoroute 40, cette circonscription de la pointe de l’île est détenue par le Parti québécois depuis sa création en 1988.
La députée Nicole Léger y a été élue à sept reprises, tandis qu’andré Boisclair a représenté le comté en 2006 et 2007, alors qu’il était chef du parti.
« La circonscription est très fortement francophone et les gens ont voté Oui dans une forte majorité en 1995 », souligne le candidat du PQ, l’économiste Jean-martin Aussant.
Bien que son chef, Jean-françois Lisée, a repoussé la tenue d’un référendum à un second mandat, M. Aussant entend faire campagne sur le thème de l’indépendance. « C’est ce qui m’amène en politique », souligne-t-il.
« CAMPAGNE EN VILLE »
La lutte pour Pointe-aux-trembles s’annonce toutefois plus serrée cette année, alors que la CAQ y présente la mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-prairies– Pointe-aux-trembles, Chantal Rouleau, bien connue localement.
Avec ses maisons unifamiliales et sa faible densité, Pointe-aux-trembles ressemble aux banlieues environnantes qui ont élu la CAQ en 2014. « C’est la campagne en ville », fait valoir Chantal Rouleau.
Réélue à la mairie d’arrondissement l’an dernier avec l’équipe Coderre, la candidate caquiste dit maintenant vouloir poursuivre son travail au niveau provincial, notamment en faisant la promotion du transport collectif.
En effet, tant la CAQ que le PQ proposent d’importants investissements pour réduire la congestion routière entre la pointe de l’île et le centre-ville, dont la mise en place d’un tramway.
Mais pour Jean-martin Aussant, Chantal Rouleau se place en « conflit d’intérêts » en demeurant en poste tout en étant candidate. Il en veut pour preuve l’appui tiède que la mairesse a réservé au plan du PQ en matière de transport en commun. « Une candidate ne devrait pas se servir de son poste à la mairie pour faire campagne », affirme-t-il.