Le Journal de Quebec

« L’affaire est ketchup » pour Parmentier !

La Française de 32 ans l’emporte en bris d’égalité et passe en finale

- STÉPHANE CADORETTE

« Enwèye Pauline ! », imploraien­t hier au PEPS des spectateur­s de Québec résolument derrière Pauline Parmentier. Et la Française ne les a pas déçus, puisant dans ses derniers retranchem­ents pour vaincre la Britanniqu­e Heather Watson au terme d’une éreintante demi-finale remportée par les marques de 5-7, 6-3 et 7-6 (5), à la Coupe Banque Nationale.

Rien de tel qu’un bon vieux classique France-angleterre, en bris d’égalité, pour pimenter cette 26e édition du tournoi !

Il aura fallu attendre 259 ans après la mythique bataille des plaines d’abraham pour que la France regagne ses terres à Québec. C’est Parmentier, au terme d’un épique marathon de 2 h 36 min, qui a planté son drapeau pour réclamer la possession des lieux et passer en finale, aujourd’hui (11 h) contre Jessica Pegula.

Appelée à livrer ses premières impression­s sur le court central après la victoire, la joueuse de 32 ans a déridé le public qui l’acclamait.

« L’affaire est ketchup, comme vous dites ici », a-t-elle lancé avant d’en rajouter lors de son point de presse plus intimiste.

« Hier (vendredi), on a dîné en regardant les expression­s d’ici pour s’adapter un peu. Quand on a vu celle-là, on s’est dit que c’était bien… Mais je n’ai pas pensé à ça pendant le match ! J’aime beaucoup vos expression­s », a-t-elle expliqué.

DURE PREMIÈRE MANCHE

Si la Française de 32 ans riait de bon coeur après coup, ce fut une autre histoire pendant le match. Menant 5-3 au premier set et en avance 40-15 dans le jeu suivant, Parmentier a perdu ses moyens. Elle a repris le dessus par la suite, non sans quelques complicati­ons, se livrant sans relâche à une valse d’échanges aussi longs que spectacula­ires.

« J’étais vraiment énervée de perdre le premier set parce que je l’avais en main. Je suis contente de m’être reprise au deuxième set. Le troisième a été une grosse bagarre jusqu’au bout et je sentais que ça allait faire le bris d’égalité. C’est fabuleux pour moi et dur pour elle, mais c’était vraiment une belle bataille », a-t-elle analysé.

Soutenue tout au long du duel à coup de « Enwèye Pauline » typiquemen­t québécois, entrecoupé­s de « Allez Paupau » nettement plus français, Parmentier s’est dite ravie d’être devenue la favorite locale.

« À la fin je me suis dit : allez, t’es presque chez toi, quoi ! Dans des moments comme ceux-là, ça aide quand tu es là depuis deux heures et demie. C’est forcément un plus », a-t-elle souligné.

SOIRÉE TRANQUILLE

Pour ce qui est de la finale, la huitième tête de série et 69e au monde admet qu’elle connaît peu sa rivale Pegula.

« Je ne la connaissai­s pas du tout et je me suis échauffée avec elle ici il y a deux jours. Elle prend tout et elle joue assez vite, donc ce sera un bon match. Il faudra vite récupérer parce qu’on joue tôt demain (aujourd’hui). Vous n’allez pas me retrouver dans les bars, c’est pas prévu ! », a conclu celle qui tentera de devenir la quatrième représenta­nte de France à remporter le tournoi.

La finale du double opposera Darija Durak (Croatie) et Xenia Knoll (Suisse) au tandem américain de Maria Sanchez et Asia Muhammad.

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Pauline Parmentier a tout donné pour vaincre sa rivale Heather Watson hier après-midi au PEPS.

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