QS : un plan écolo délirant
Québec solidaire, supputait Radio-canada, a fait de l’environnement son projet de société, comme le Parti québécois l’a fait avec la souveraineté il y a 40 ans. Aujourd’hui, c’est l’environnement qui allume les jeunes.
Mais, comme pour la souveraineté, mieux vaut ne pas s’aventurer sur ce terrain sans faire une bonne provision de réalisme.
Or, QS et réalisme n’habitent pas à la même adresse.
RÉALITÉ : AILLEURS
Si les Québécois sont seuls à décider de leur avenir, l’environnement, c’est planétaire. La chasse gardée des puissants. Pas des provinces pauvres dépendantes d’une quelconque péréquation.
Deux tiers de l’électricité en Chine provient du charbon, première source de CO2 dans le monde. Le pays consomme la moitié de tout le charbon extrait sur Terre, en plus de construire ou d’agrandir des centrales partout dans le monde, en Afrique, dans les Caraïbes et ailleurs en Asie.
D’ici 2030, le Vietnam ajoutera 100 000 MW à son réseau, grâce au charbon. La Mongolie va quadrupler sa production de charbon. Le gouvernement du Bangladesh va déplacer 200 000 personnes pour construire une gigantesque mine de charbon. Et j’en passe.
La Chine a beau investir massivement dans le renouvelable, la fin du charbon n’est pas encore annoncée. Et ce n’est qu’un exemple.
RÉALITÉ : ICI
Et nous, sages Québécois exploitant de l’énergie propre, nous devrions sacrifier notre confort et notre liberté de mouvement pour suer dans des autobus bondés non climatisés pour sauver la planète de méfaits made in China ? Non merci.
Faire l’épicerie à vélo en janvier avec un bambin pour aider l’inde à se développer ? Non merci.
Plus près de nous, prendre la ligne orange du métro aux heures de pointe pour compenser l’extrême pollution de la cimenterie de Port-daniel ? Non merci.
Oui, mais la Norvège, dites-vous ? Là-bas, une auto neuve sur trois est électrique. Vrai, mais c’est facile quand le gouvernement offre des baisses de taxes qui correspondent à 30 % du prix de vente et 7000 bornes de recharge (et il en manque). Le Québec veut en installer 2500.
Rappelons aussi que la Norvège finance ses initiatives vertes avec le fonds souverain de 1000 milliards $ des revenus du pétrole. Ici, nous disons : non merci.
RÉALITÉ : ANTICAPITALISME
Mais les ambitions de QS dépassent l’environnement. L’objectif, c’est d’abolir le capitalisme. L’exemple parfait des écologistes « melon d’eau » : vert dehors, rouge dedans.
Seulement qu’à appuyer sur le bouton « pensée magique » et un gouvernement solidaire va s’occuper de tout. De l’économie « circulaire », des « circuits courts » et autres bouffonneries idéologiques qui ne peuvent exister sans une mainmise « bienveillante » de l’état sur la vie des citoyens qui devront faire des « sacrifices », parce qu’il faut donner un « coup de barre » et adopter des « mesures contraignantes ».
QS va nous dire où habiter, où travailler, comment se déplacer. Les entreprises se feront dicter quoi fabriquer, où et comment transporter leurs marchandises.
Ne pas agir n’est pas une option, mais voir les jeunes signer un chèque en blanc liberticide à Québec solidaire et se sacrifier pour sauver la planète que les autres massacrent, non merci.