La SPA invite la Ville à revoir ses règlements
L’organisme propose d’obliger les animaleries de la capitale nationale à s’approvisionner dans les refuges
Dénonçant des règlements dignes du « siècle dernier », la Société protectrice des animaux (SPA) de Québec invite la Ville à revoir sa politique de gestion animalière et à s’inspirer de Montréal.
L’organisme, qui lorgne le contrat de gestion animalière sur le territoire de Québec après l’avoir délaissé en 2015, craint de se retrouver devant un « dilemme extrêmement pénible » si la Ville ne fait pas évoluer ses pratiques.
« Les règlements municipaux actuels sont déficients et font en sorte qu’une société protectrice des animaux qui accepte le contrat de fourrière va à l’encontre de sa mission », affirme le président de la SPA de Québec, Félix Tremblay.
Il allègue que les politiques municipales ne permettent pas de lutter efficacement contre la surpopulation animale, surtout de chats, ce qui pousse les refuges « à faire des euthanasies sur de bons animaux en santé par manque d’espace ».
MONTRÉAL EN EXEMPLE
Félix Tremblay souhaite que Québec s’inspire de Montréal, où les animaleries devront bientôt s’approvisionner uniquement auprès des refuges pour la vente de chats, de chiens et de lapins, selon un règlement adopté cet été.
Il estime que cette mesure réglerait en pratique la problématique de la surpopulation dans les refuges puisqu’elle aurait pour effet de libérer des centaines de places.
« Amenons-nous au 21e siècle et ne laissons pas Montréal nous damer le pion. On n’est pas moins bons que les autres », plaide Félix Tremblay.
DÉFICITS IMPORTANTS
Pour expliquer sa démarche, M. Tremblay admet que les temps sont durs depuis que la SPA a renoncé à son entente avec Québec. Les déficits d’opération sont tels que la survie même de l’organisme est menacée si rien ne change.
« L’absence du contrat municipal de Québec fait en sorte que c’est presque impossible de faire ses frais », indique-t-il.
L’organisme, fondé il y a plus de 140 ans, estime qu’il est le seul de la région à posséder l’expertise nécessaire.
« En toute humilité, je pense qu’elle n’est pas égalée dans la région de Québec et si cette expertise-là était perdue, ce serait vraiment une grosse perte », conclut Félix Tremblay.
Le contrat sur la gestion animalière de la Ville de Québec, actuellement confié à l’entreprise Les fidèles moustachus, vient à échéance à la fin de l’année.