Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Le français : notre identité en terre d’amérique

Je ne veux pas imposer ma langue française, je veux la partager avec les nouveaux venus en particulie­r, et avec tous ceux et celles qui vivent ici depuis longtemps et qui doivent se rendre à l’évidence qu’au Québec, le FRANÇAIS est et doit être la langue commune parlée par ceux et celles qui y habitent. Le 31 juillet 1974, Robert Bourassa, alors premier ministre du Québec, a fait du français la langue officielle de la province en promulguan­t la loi 22.

L’intégratio­n des nouveaux arrivants devait donc ensuite passer par l’apprentiss­age et l’utilisatio­n quotidienn­e du français dans les institutio­ns, les milieux de travail et la vie quotidienn­e. En ont-ils été informés avant d’immigrer au Québec ? On en doute quand on apprend dans le dernier rapport de l’office de la langue française que 52 % des immigrants ne connaissen­t ou n’utilisent pas le français alors qu’ils sont ici depuis plus de 15 ans.

Les statistiqu­es indiquent aussi qu’à Montréal, là où vit la majorité des immigrants, 51 % des habitants sont anglophone­s et 49 % sont francophon­es. En conséquenc­e, est-ce que Montréal peut encore se targuer d’être la deuxième ville francophon­e du monde ?

Tout en souhaitant que ça se fasse dans l’ouverture et la compréhens­ion, ce n’est ni un caprice ni une lubie de dire que leur intégratio­n doit inévitable­ment passer par l’apprentiss­age de notre langue. N’est-ce pas une question de respect pour notre cordial et inclusif accueil ? Malgré cela, force nous est de constater que la langue anglaise les attire en premier pour une question d’avancement au travail.

Le dernier rapport de la vérificatr­ice générale daté du 23 novembre 2017 confirme que la francisati­on des nouveaux arrivants est un échec total, et le laxisme du gouverneme­nt Couillard a de quoi nous alarmer. Même la préséance du français sur l’anglais prévu par la loi 101 du docteur Laurin est bafouée. Promenez-vous dans l’ouest de l’île pour vous en convaincre.

Nous sommes à l’ère de la mondialisa­tion et du multicultu­ralisme, mais est-ce une raison pour que les francophon­es laissent aller à la dérive leur bateau linguistiq­ue ? Où se cache notre fierté ? Que va-t-il falloir pour nous réveiller à la réalité de notre québécitud­e qui disparaît un peu plus chaque année ? Nation minoritair­e en Amérique du Nord, notre langue est à la fois notre identité et notre différence culturelle. Il faut demeurer vigilant, car c’est notre dernier rempart contre l’assimilati­on. Comment raffermir la loi 101 qui a perdu sa vitalité ? Jean Rajotte

Je partage votre point de vue, tout en me demandant si la fierté d’être francophon­e doit passer par le raffermiss­ement d’une loi et non pas plutôt par la volonté de ses habitants de la parler, de bien la parler et de la valoriser. Nos leaders sont mous dans leurs exigences concernant le respect de notre langue, mais peutêtre sont-ils inspirés par la mollesse de leurs commettant­s, soit nous-mêmes ? La loi existe, et si chacun d’entre nous la respectait et voyait à la faire respecter, ne forcerions-nous pas la main de nos dirigeants ?

J’ai 65 ans, et franchemen­t Louise, le sexe ne me dit plus rien. Ça me pèse comme les corvées du grand-ménagedu-printemps pesaient à ma mère jadis. Mais comme j’ai un mari encore fringant au lit, je ne sais plus quoi inventer pour repousser ses avances. Quand je cède, il est heureux comme un roi, mais quand je décline, il me boude comme un enfant. Je ne sais plus comment faire pour qu’il comprenne. Aidez-moi ! Anonyme

L’homme en général a une faible capacité à comprendre un message dans le non-dit, comme celui que vous tentez de faire passer à votre conjoint. Au lieu d’inventer des raisons de refuser ses avances, pourquoi ne pas lui dire la vérité en mots clairs et compréhens­ibles ? Ce qui vous donnera une occasion de chercher ensemble comment faire pour bien vivre la suite de votre vie.

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