Le Journal de Quebec

Tissenbaum entend accrocher son gant

Le receveur des Capitales croit avoir disputé dernier match samedi soir

- ROBY ST-GELAIS

AUGUSTA, New Jersey | À moins que l’appel du losange soit trop fort le printemps prochain, Maxx Tissenbaum remisera son gant pour plus longtemps que ce à quoi il est normalemen­t habitué durant l’hiver.

La gorge nouée par l’émotion à l’issue du revers de 6-5 des Capitales de Québec, sur un coup de circuit dramatique en dernière manche du quatrième duel de la Ligue Can-am, procurant un premier championna­t éliminatoi­re aux Miners de Sussex County, samedi soir, le receveur et joueur d’utilité a laissé entendre qu’il s’agissait de son chant du cygne dans le baseball profession­nel.

« Je suis pas mal certain que c’était mon dernier match. J’espérais que ce jour n’arrive pas », a murmuré le Torontois de 27 ans qui achevait sa troisième campagne dans l’uniforme du club indépendan­t de la Vieille Capitale.

Tissenbaum était convaincu que ses coéquipier­s et lui allaient renverser l’allure de la série en se pointant au Skylands Stadium d’augusta. Ça y était jusqu’à 26 retraits. Avant que la recrue de l’année dans la Can-am, Martin Figueroa, fasse exploser le lancer du releveur Trevor Bayless par-dessus la clôture du champ droit avec deux hommes sur les sentiers.

« On s’amenait aujourd’hui [samedi] en pensant qu’on pouvait toujours gagner cette série. Je croyais en tous ces gars dans le vestiaire. On était là jusqu’au dernier lancer. C’est ça, le baseball, ça peut changer avec un seul tir et un seul élan », racontait celui qui a frappé pour ,212 (7 en 33) avec cinq points produits en huit matchs de séries.

LE GOÛT DU JEU

À l’instar de plusieurs joueurs ayant foulé le terrain du parc Victoria, Tissenbaum gardera des souvenirs impérissab­les de ces trois années à Québec. Dans son cas, c’est encore plus vrai, puisqu’il a su retrouver la passion qui l’animait plus tôt dans sa carrière en débarquant après une expérience en Australie puis un passage au niveau A.

« Les fans de Québec sont incroyable­s. J’ai adoré Québec dès le premier jour. Je ne réalise pas que c’est fini avec les Capi- tales. J’ai retrouvé mon amour pour le jeu en jouant pour cette équipe et je m’en souviendra­i toujours », a-t-il souligné.

Diplômé de l’université Stony Brook de New York en marketing, Tissenbaum se tournera maintenant vers le marché du travail où il devra s’adapter à une nouvelle réalité quotidienn­e.

« C’est difficile, peu importe la manière dont ça se termine. J’y ai pensé beaucoup dans les derniers jours et, même si on revenait dans la série, ce n’était pas quelque chose sur quoi c’était facile de réfléchir. C’est tout ce que j’ai connu [le baseball] de toute ma vie, soit de sauter sur le terrain, aller frapper et jouer. Même si on avait gagné, de quitter ce monde, ça fait suer quand même », a-t-il honnêtemen­t avoué. Ce dernier avait fini premier dans l’équipe pour la moyenne au bâton (,344) à l’été 2017, qui a culminé par la conquête du septième titre de l’histoire des Capitales.

BILAN

Les Capitales passeront officielle­ment en mode après-saison demain, alors qu’ils effectuero­nt leur bilan annuel en compagnie du président Michel Laplante et du gérant Patrick Scalabrini.

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PHOTO D’ARCHIVES, DIDIER DEBUSSCHÈR­E Maxx Tissenbaum est reconnaiss­ant envers l’organisati­on des Capitales et les partisans de Québec.
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