Pauline Parmentier, grande championne
La Française remporte la finale du tournoi par 7-5 et 6-2 face à Jessica Pegula
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La Française Pauline Parmentier a définitivement un faible pour Québec. Non seulement s’est-elle approprié le titre de championne de la Coupe Banque Nationale, mais elle a su remercier à la sauce locale la foule manifestement derrière elle, au PEPS. « C’est que du bonheur, tabarnac ! », a-t-elle lancé pour souligner en grand son triomphe.
« Il paraît que ça se dit pas du tout ! Mais je ne suis pas d’ici, venant de moi, je pense que ça passe. C’est le premier mot qui m’est venu. Les gens, ils étaient choqués ? », a demandé la sympathique gagnante aux journalistes lors de son point de presse, au terme de sa victoire en deux manches de 7-5 et 6-2, face à l’américaine Jessica Pegula.
Mais non, voyons donc Pauline! Rien de choquant dans ce vilain mot après avoir donné du si gros tennis à Québec toute la semaine! D’autant plus qu’elle a pris la peine par la suite de remercier ses « cousins dans le stade » en ajoutant un « je vous aime » bien senti.
La joueuse de 32 ans a décroché son deuxième titre WTA cette année après son sacre à Istanbul en avril, qui survenait 10 ans après sa dernière victoire sur la scène de la WTA. Pour sa part, Pegula en était à sa première finale en carrière sur le circuit de la WTA, tandis que Parmentier en était à sa troisième. Et pour elle, d’ailleurs, c’est trois en trois !
« C’est de la folie, quoi! Ça faisait 10 ans que je n’avais pas gagné et j’en gagne deux dans la même année, c’est un truc de fou. Quand j’ai gagné à Istanbul (en avril), il y avait beaucoup d’émotions, mais ici c’est vraiment génial. C’est l’euphorie après une super semaine ici qui se finit avec une victoire. Franchement, je ne pouvais pas rêver de mieux », a-t-elle raconté.
UN DÉPART DIFFICILE
La partie avait pourtant débuté de travers pour Parmentier, qui tirait de l’arrière par 1-4 au premier set. Elle a toutefois pris la mesure de Pegula par la suite et n’a plus jamais été inquiète.
« J’ai eu un peu de mal à rentrer dedans en début de partie. Je manquais d’explosivité après le match long d’hier (samedi). Elle jouait très bien, elle a été très agressive. J’ai mis un peu de temps à m’adapter à son style de jeu. Le fait d’égaliser au premier set m’a remise dedans et j’ai senti qu’elle était touchée », a commenté la gagnante, tandis que Pegula ne pouvait que constater les dégâts.
« Je jouais bien, mais à 4-1, j’ai levé le pied un peu », a admis la 227e raquette mondiale qui, après une superbe semaine, devrait remonter jusqu’au 141e rang.
PORTE OUVERTE À UN RETOUR
Parmentier, qui fera un retour dans le top 50 mondial en vertu de son titre à Québec, est ainsi devenue la quatrième représentante de la France à gagner le tournoi.
« Comme quoi il y a un beau lien avec le Québec ! Si on joue bien ici, c’est qu’il y a un petit truc entre nous et c’est encore plus sympa de gagner un tournoi dans une ville où les gewns parlent français. On crée un lien pendant toute la semaine », a-t-elle soutenu.
Visiblement, celle qui en était à une première visite à Québec ne se fera pas prier pour y revenir l’an prochain.
« Franchement, je reviendrais avec plaisir. Mais bon, c’est dans un an, c’est loin et il faudra voir tout ce qui va se passer dans la prochaine année », a-t-elle dit.
Avant son vol de retour vers l’hexagone, Parmentier s’est promis un digne au revoir à Québec.
« On va aller se boire un petit coup en terrasse quand même ! Une petite coupe de champagne pour fêter ça… »
En double, les Américaines Asia Muhammad et Maria Sanchez ont été couronnées.