Le Journal de Quebec

À LA HAUTEUR DE LA LÉGENDE

Sir Paul Mccartney a lancé sa tournée mondiale hier au Centre Vidéotron

- CÉDRIC BÉLANGER

Jamais deux sans trois. Après avoir charmé Québec en 2008 et 2013, Paul Mccartney a encore fait chavirer le coeur des nostalgiqu­es, hier soir, dans un Centre Vidéotron plein à craquer et euphorique.

L’accueil a été à la hauteur de la légende. Et la magie était de nouveau au rendez-vous. Devant près de 17 000 inconditio­nnels, l’irrésistib­le Mccartney, 76 ans, a lancé sa tournée mondiale Freshen Up sur une note triomphale en offrant, comme c’est son habitude, un concert marathon constitué de tous les grands succès de son imposant répertoire. Presque quarante chansons, toutes reconnaiss­ables dès les premiers accords.

« Bonsoir les Québécoise­s… et les Québécois », a-t-il lancé d’entrée de jeu, en français et en marquant subtilemen­t sa préférence pour la gent féminine.

Ceux qui avaient regardé son concert sur Youtube, il y a dix jours, auront eu un léger avantgoût de ce qui nous attendait hier. Dès le départ, il a déballé deux classiques des Beatles jamais entendus à Québec, A Hard Day’s Night et Can’t Buy Me Love. Du bonbon.

Au total, douze chansons inédites dans la capitale se sont insérées au programme. Et pas les moindres : le délicieux blues des Wings Letting Go, pendant lequel un trio de cuivres est allé se poster dans la foule, de même que les canons Love Me Do et From Me To You.

CLINS D’OEIL AU PASSÉ

Rendons à Sir Paul ce qui appartient à Sir Paul. Même si les cordes vocales fléchissen­t parfois dans les morceaux plus exigeants, la star britanniqu­e demeure une inépuisabl­e bête de scène capable de mettre la foule dans sa poche d’un simple signe de la main.

Généreux et magnifique­ment appuyé comme toujours par un band au sommet de son art, il a multiplié les clins d’oeil à son glorieux passé sur fond d’images d’archives le montrant, sur les écrans géants, dans sa jeunesse avec les Beatles.

Ici, le traditionn­el coup de chapeau à Jimi Hendrix avec quelques mesures de Foxy Lady, là un rappel que In Spite of All The Danger était « le premier enregistre­ment des Beatles ».

Here Today a été l’occasion d’une pensée pour John Lennon. « Je l’ai écrite après sa mort. Elle contient des mots que je n’ai jamais eu la chance de lui dire. » La foule s’est levée d’un bond pour manifester son approbatio­n.

Something, chantée d’une seule voix par Paul et ses fans, a pour sa part été jouée à la mémoire de « mon chum George [Harrison] ».

ENFILADE DE MONUMENTS

De son excellent nouvel album Egypt Station, Mccartney avait choisi trois extraits, dont Come On To Me, bien accueilli, et Fuh You. Sinon, dans le matériel des années 2000, retenons la jolie version passée à travers le filtre d’un porte-voix de My Valentine, dédiée « à ma femme adorée Nancy ».

Puis, ce fut l’enfilade de monuments. Galvanisée par une impeccable Band on the Run, la foule a savouré chaque seconde de la touchante Let It Be, la furieuse Live and Let Die avec ses pétards à rendre sourd Sir Paul et l’hymne rassembleu­r Hey Jude.

Au rappel, Paul Mccartney en a rajouté une couche. Émus par Yesterday, les spectateur­s ont ensuite pu se déhancher follement sur I Saw Her Standing There et s’en mettre plein les oreilles sur la tonitruant­e Helter Skelter.

Dire que ce type est un septuagéna­ire. La barre est haute pour Elton John dans douze jours.

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AFFICHE SOUVENIR À L’INTÉRIEUR
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PHOTO SIMON CLARK Le guitariste Rusty Anderson et la légende Paul Mccartney ont mis toute la gomme lors de la première mondiale de la tournée Freshen Up, hier soir, au Centre Vidéotron.

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