Une épicerie dans le Vieux
Le projet de 5 étages et 23 logements verra le jour en 2021
Le Vieux-québec aura finalement son épicerie. Des halles alimentaires verront le jour sur l’îlot Charlevoix, au rez-dechaussée d’un édifice de cinq étages.
La Ville a présenté hier le projet qu’elle a choisi pour le terrain vague au coin de la rue Charlevoix et de la côte du Palais. C’est le constructeur Capwood et la firme d’architectes URBAM/ABCP qui ont remporté l’appel de propositions lancé en mars.
« L’îlot reprendra vie prochainement », s’est réjoui le maire de Québec, Régis Labeaume. L’édifice comprendra 23 logements, dont 15 pourront accueillir des familles. Il s’intégrera au patrimoine bâti et offrira une percée visuelle sur la chapelle des Augustines-de-l’hôtel-dieu-de-québec, selon la présidente de la Table de concertation du Vieux-québec, Marie-josée Savard.
L’une des exigences de la Ville de Québec était de favoriser l’arrivée d’un marché alimentaire à l’intérieur des murs du Vieux-québec.
« ARTISANS LOCAUX »
Yannick Gagné, responsable du marketing chez Capwood, a indiqué au Journal que les halles ne seront pas gérées par une bannière connue. « Notre concept, c’est qu’on veut avoir des artisans locaux. Par exemple un boucher, un boulanger, un poissonnier, un fromager. Et pour les fruits et légumes aussi. »
Le promoteur vise à entamer la construction au printemps prochain, pour une ouverture en 2021.
Avec cet ajout, l’administration Labeaume calcule que 338 logements sont dans les cartons dans le Vieux-québec, avec Saint-louis-de-gonzague, Terrasse Dufferin, la Maison Béthanie, le 8, rue Mcwilliam et le 1147, rue Saint-vallier Est. « Si tout ça se réalise, on va atteindre notre objectif de 500 nouveaux résidents », s’est félicité M. Labeaume.
La Ville a marqué aussi son intention de limiter le plus possible la location touristique dans le secteur avec un règlement qui sera adopté prochainement.
ROUSSEAU ET GOSSELIN SATISFAITS
Le conseiller du secteur, Jean Rousseau, s’est dit satisfait de l’annonce. Il souligne cependant que la Ville devra offrir son aide pour favoriser la rentabilité d’une nouvelle épicerie. « Il faut vraiment qu’on investisse. Il va falloir qu’il y ait une forme d’aide ou d’engagement de la Ville. » Il a en tête, par exemple, des congés de taxes.
Le chef de l’opposition, Jean-françois Gosselin, s’est lui aussi réjoui de cet apport dans le secteur « qui a bien besoin de revitalisation ». « C’est une bonne nouvelle, des services de proximité dans le Vieux-québec. Le projet semble être quelque chose de bien. »