Les chefs passent le test de l’anglais
Les chefs des quatre principaux partis ont généralement bien réussi à communiquer leurs idées dans la langue de Shakespeare, estime l’ancien Commissaire aux langues officielles du Canada, Graham Fraser.
Selon lui, c’est le chef péquiste Jean-françois Lisée qui a le plus surpris par son aisance en anglais.
« M. Lisée a une agilité en anglais tout comme en français que les autres n’ont pas », explique le chroniqueur et ancien journaliste. Le premier ministre sortant Philippe Couillard, a lui aussi fait belle impression en restant calme et posé tout au long de l’échange.
PLUS DIFFICILE
À l’inverse, c’est la chef de Québec solidaire, Manon Massé, qui a démontré le plus de difficultés, allant même jusqu’à avouer en ondes qu’elle n’était pas toujours à l’aise en anglais.
« C’était un peu ironique qu’elle ait parlé de la difficulté d’apprendre une deuxième langue pendant un échange avec un réfugié nigérien [qui venait de poser une question aux chefs] », souligne M. Fraser.
Le chef de la CAQ, François Legault, s’est lui aussi exprimé à plusieurs occasions dans un anglais approximatif avec de nombreuses phrases traduites littéralement du français. L’utilisation du terme « Gaspésia » pour parler de la Gaspésie a d’ailleurs fait sourciller plusieurs internautes anglophones.
« Ce sont des indications que [M. Legault et Mme Massé] ne sont pas habitués de parler anglais. Mais on a quand même compris tout ce qu’ils avaient à dire », insiste M. Fraser.
Le débat d’hier était toutefois loin des catastrophes qu’ont connues certains candidats au fédéral lors des débats en français, ajoute-t-il.