Loranger dit n’avoir jamais donné d’ordre à Éric Caire
Il pense que le député « va faire un excellent ministre »
Réagissant pour la première fois à la controverse entourant le prêt de 55 000 $, le maire de L’ancienneLorette, Émile Loranger, assure n’avoir « jamais donné d’ordre » au député caquiste Éric Caire.
« Je n’embarquerai pas dans la saga. Éric est assez grand pour se défendre dans le dossier. Je n’ai jamais donné d’ordre à Éric et il n’a jamais accepté d’ordre de quoi que ce soit », a lâché Émile Loranger, hier, lors d’un entretien avec Le Journal.
La semaine dernière, le député libéral François Blais a demandé à la commissaire à l’éthique et à la déontologie d’enquêter en alléguant qu’éric Caire aurait « négligé de déclarer son conflit d’intérêts lors de débats en commission parlementaire ».
M. Blais laissait également entendre que M. Caire aurait pu se trouver sous l’influence de M. Loranger en raison du prêt accordé par le maire au député et à son ancienne conjointe.
Or, selon le maire de L’ancienne-lorette, « Éric est quelqu’un de droit qui a d’excellentes idées et qui va faire un excellent ministre s’il en a l’occasion. J’ai beaucoup d’admiration pour lui. »
PROLONGEMENT DE LA 40
Dans sa demande d’enquête, M. Blais s’étonnait du rejet d’éric Caire du projet de prolongement de l’autoroute 40 en rappelant que le député de la Coalition avenir Québec (CAQ) est « habituellement en faveur des élargissements et prolongements d’autoroutes ». Sur cet enjeu, Émile Loranger a soutenu qu’il « discute de ce dossier-là depuis 35 ans avec tout le monde, y compris avec Éric Caire. C’est mon député ! »
L’affaire du prêt a éclaté en début de campagne électorale à la suite de la mise à jour de la déclaration d’intérêts pécuniaires de M. Loranger. Hier, le maire de L’ancienne-lorette est demeuré discret quant à la nature précise de ses relations avec le député de La Peltrie.
« On est à la veille des élections. En politique, en année électorale, tu ne brasses rien », a-t-il signalé. D’autre part, la commissaire à l’éthique et à la déontologie, Ariane Mignolet, a promis « d’analyser avec diligence » les renseignements transmis par le ministre Blais dans sa demande d’enquête au sujet du prêt de 55 000 $.