Pendant ce temps, à Ottawa
Mine de rien, dans un an, nous serons à l’aube d’une autre campagne électorale, au palier fédéral, cette fois. En vertu de la loi sur les élections à date fixe, les Canadiens voteront pour renouveler la Chambre des communes le 21 octobre 2019.
La rentrée parlementaire à Ottawa hier permettait d’ailleurs d’anticiper la drôle de campagne qui s’annonce. Un Justin Trudeau en perte de vitesse pourrait quand même être réélu à cause de la faiblesse des partis d’opposition qui lui font face.
DES PARTIS QUI SE CHERCHENT
La tendance favorisait les conservateurs d’andrew Scheer jusqu’ici, mais la défection de Maxime Bernier vient obscurcir l’horizon bleuté que son travail patient lui permettait d’espérer atteindre. Peu de gens pensent que le député de Beauce peut connaître beaucoup de succès avec son nouveau Parti populaire. Il peut toutefois grever sérieusement les chances de victoires du PCC, voire les réduire à néant.
Le NPD se cherche également, en raison de la situation où il s’est placé depuis que ses militants ont eu l’idée saugrenue de congédier Thomas Mulcair. Avec Jagmeet Singh, un chef sympathique auquel les Canadiens peinent manifestement à s’identifier, on imagine difficilement les néo-démocrates s’imposer. Pire encore, on anticipe plusieurs départs au Québec, là d’où était venue la vague orange.
DES SURPRISES
Et il y a le Bloc québécois qui en est encore à ramasser ses dents sur le plancher pour s’en fabriquer une prothèse. Il y aurait eu une fenêtre pour lui permettre de reprendre sa place de jadis, laissée inoccupée par ses opposants. Le psychodrame Martine Ouellet l’aura empêché d’en profiter. Peut-il se refaire avec un nouveau chef?
Dans ce contexte, Justin Trudeau trouve le moyen de souffrir quand même, avec une députée qui a claqué la porte pour aller chez les conservateurs, pourtant divisés, hier. Comme quoi, en politique, les surprises ne sont jamais à exclure.