Bourdon veut « transformer de l’intérieur » le Parti libéral
Débat très couru hier soir à Limoilou entre les six principaux candidats
La candidate libérale dans JeanLesage, Gertrude Bourdon, a admis être entrée en politique pour « transformer de l’intérieur » le Parti libéral du Québec.
Cette expression a d’abord été utilisée de façon ironique par le candidat solidaire Sol Zanetti, lors d’un débat très couru qui a opposé, hier soir, à Limoilou, les six principaux candidats dans cette circonscription centrale de Québec. Curieusement, Mme Bourdon a repris la formule à son compte lorsqu’elle a été interrogée sur le système de santé et sur la réforme du ministre Gaétan Barrette.
« Nos organismes communautaires ont été soutenus dans la réforme [Barrette], mais peut-être pas à la hauteur et peut-être pas suffisamment ensemble. » Selon elle, « un parti se transforme. On s’appuie sur des assises fortes pour aller plus loin. »
SURPRENANTE
Lors du débat, celle qui serait ministre de la Santé en cas de victoire libérale a prononcé quelques phrases plutôt surprenantes. Elle a par exemple avoué son « incompétence » lorsque le sujet des transports et du troisième lien est venu sur le tapis.
La candidate libérale a également déclaré « améliorer les conditions normatives et salariales » des travailleurs de la santé tout en lâchant « qu’on n’a pas beaucoup de nos médecins spécialistes qui sont en burn-out ».
Aussi, elle a remercié la foule de l’avoir huée « de façon respectueuse ».
Claire Vignola, candidate du Parti québécois (PQ), a également surpris l’assistance en convenant que « [son] objectif est d’être ministre ».
ENJEUX LOCAUX
Divers enjeux locaux comme la qualité de l’air, l’état des écoles ou la place de la voiture ont été discutés hier.
La salle du Centre communautaire JeanGuy Drolet, dans Limoilou, était pleine à craquer pour ce débat auquel ont participé les quatre principaux partis en plus des représentants du Nouveau Parti démocratique du Québec (NPDQ) et du Parti conservateur du Québec (PCQ).
Plutôt discrète, la candidate caquiste, Christiane Gamache, a souvent été mise sur la défensive. Elle a dû défendre la pertinence du projet de troisième lien, malgré l’hostilité de l’écrasante majorité de l’assistance à ce projet.
Les activités du port de Québec et les épisodes de poussière rouge ont occupé une partie des débats.
Raymond Côté, du NPDQ, a affirmé qu’il pourra « utiliser son privilège » d’ancien député fédéral pour se rendre à la Chambre des communes et faire pression sur le palier fédéral.
« Je ne me gênerai pas pour mettre mes grosses bottes dans la campagne fédérale », a-t-il fait remarquer.
RÉELLES SOLUTIONS
Sol Zanetti, candidat solidaire, lui a répliqué que son pouvoir d’influence serait de toute façon fort limité et que seule l’indépendance du Québec pourrait apporter de réelles solutions.
De son côté, Anne Deblois, du PCQ, a répété que sa priorité est de faire baisser les impôts des contribuables.