L’accusatrice du candidat de Trump prête à témoigner
WASHINGTON | (AFP) La nomination du candidat de Donald Trump à la Cour suprême traverse une passe à haut risque : une femme qui accuse Brett Kavanaugh d’agression sexuelle dans les années 1980 s’est dite prête hier à témoigner au Sénat pour bloquer sa confirmation. Ils seront questionnés le 24 septembre lors d’une audience publique, a annoncé hier le Sénat.
Conscient du danger, le juge Kavanaugh, 53 ans, a immédiatement fait savoir qu’il se tenait lui aussi disponible pour « réfuter » les dires de son accusatrice et défendre son honneur.
Or, les démocrates sont prêts à s’emparer de cette affaire pour empêcher la nomination à vie du magistrat conservateur.
Son arrivée placerait en effet les juges progressistes ou modérés en minorité pour de longues années à la Cour suprême, juridiction qui arbitre les questions fondamentales de société aux États-unis.
Depuis des semaines, les démocrates ont déployé toute leur énergie pour ralentir le processus de confirmation au Sénat.
Leur but ? Repousser le vote après les élections parlementaires de novembre, qui pourraient faire perdre leur courte majorité sénatoriale aux républicains (51-49).
« COMPLÈTEMENT IVRES »
Christine Blasey Ford, une universitaire de 51 ans, a accusé dimanche, dans les pages du Washington Post, le juge Kavanaugh de l’avoir agressée sexuellement lors d’une soirée remontant à leurs années à l’école secondaire dans la banlieue de Washington.
Ce dernier et un ami, « complètement ivres », l’auraient coincée dans une chambre et le jeune Kavanaugh l’aurait maintenue de force sur un lit, avant de se livrer à des attouchements et d’essayer de la déshabiller. Elle dit avoir pu se dégager de son étreinte et quitter la pièce.