L’engagement de la CAQ dénoncé
La pénurie de main-d’oeuvre fait très mal à Chocolats Favoris, selon l’entrepreneur Dominique Brown
Le propriétaire de Chocolats Favoris, Dominique Brown, dénonce l’engagement de la Coalition avenir Québec (CAQ) de réduire les seuils d’immigration, alors que le Québec vit une lourde pénurie de main-d’oeuvre.
Bien malgré lui, l’homme d’affaires Dominique Brown s’est invité hier dans la campagne électorale provinciale alors que son entreprise manque cruellement d’employés.
Le propriétaire de Chocolats Favoris soutient que l’enjeu de la pénurie de main-d’oeuvre a atteint un nouveau sommet au Québec et particulièrement dans la région de Québec.
« C’est tellement important. Les gens doivent s’ouvrir les yeux. La diminution des seuils, ça n’a aucun bon sens. Il ne faut pas envoyer un message négatif à l’international. Il nous faut plus de gens », a-t-il indiqué au Journal.
IL A « FAIT DE LA CAISSE »
Lundi soir, Dominique Brown a été contraint de « faire de la caisse » durant plus de trois heures à sa chocolaterie située tout près de l’avenue Cartier.
Selon l’entrepreneur, Chocolats Favoris n’avait en main hier que 7 curriculum vitae de travailleurs pour ses neuf boutiques de la région de Québec.
Chocolats Favoris dit avoir 135 postes à pourvoir à Québec en ce moment. Au Québec, le détaillant et fabricant de chocolat dit chercher plus de 400 travailleurs.
DERRIÈRE LE MAIRE LABEAUME
Dominique Brown se range d’ailleurs derrière le maire de Québec, Régis Labeaume, qui demande un plan de match précis des partis provinciaux afin de s’attaquer au manque « dramatique » de main-d’oeuvre dans la capitale.
« Le maire Labeaume a raison. C’est l’enjeu le plus important pour la région de Québec. Il faut comprendre que notre avenir en tant que Québécois va passer par l’immigration », a précisé M. Brown.
Le maire de Québec souhaite accueillir 2000 immigrants francophones de plus par année. Bon an mal an, la ville de Québec accueille environ 3300 immigrants.
17 000 POSTES À POURVOIR
Il y a actuellement 17 000 postes à pourvoir dans les entreprises de la région de Québec.
Selon un rapport publié par l’institut du Québec (IDQ), le Québec peine toujours à conserver ses immigrants après cinq ans.
Actuellement, cinq immigrants sur six restent dans la province après cinq ans, ce qui représente un taux de rétention de 84 %.
Au pays, le Québec arrive au quatrième rang à ce chapitre, derrière l’ontario (91 %), la Colombie-britannique et l’alberta.