Anne-france Goldwater veut sauver le pitbull de l’euthanasie
AGENCE QMI | L’avocate montréalaise Anne-france Goldwater, appuyée par des collègues du Barreau du Québec, veut sauver le chien qui a fait six blessés dont quatre enfants, en août dernier dans un appartement du boulevard Saint-michel, à Montréal.
TVA Nouvelles a mis la main sur des lettres dans lesquelles Me Goldwater et ses collègues demandent à la mairesse de l’arrondissement de Montréal-nord, Christine Black, d’annuler la décision d’euthanasier le chien. Selon nos informations, Mme Black a senti beaucoup de pression de leur part, car en plus des lettres, des appels téléphoniques ont été logés à son cabinet.
Grande défenseuse des droits des animaux, Me Goldwater avait fustigé le projet de l’ancien maire Denis Coderre d’interdire les pitbulls à Montréal. Sollicitée pour une entrevue, l’avocate n’a pas souhaité répondre à nos questions.
Son fils, Me Daniel Goldwater, a expliqué qu’il préfère ne pas commenter pour l’instant l’affaire devant la caméra. En entrevue avec TVA Nouvelles, il a reconnu avoir fait des démarches, tout en se défendant d’avoir exercé une pression indue à l’égard de la mairesse Black pour sauver le chien.
ÉVALUATION
Dans l’une des lettres, le cabinet de Me Goldwater demande à l’arrondissement l’autorisation d’évaluer le comportement du chien, une évaluation qui serait faite par l’avocate Chantal Phan, aussi présentée comme une spécialiste en comportement canin. Ultimement, ils souhaitent offrir une deuxième chance au chien et le transférer dans un centre de secours animalier. Le cabinet de Me Goldwater serait même prêt à aller devant les tribunaux.
En août dernier, le chien, décrit comme un croisement entre un pitbull et un bulldog, avait blessé quatre enfants. Notamment, une fillette de 4 ans avait été mordue à la tête, tandis qu’un garçon de 7 ans avait été mordu gravement au bras.
NÉGLIGENCE ?
La grand-mère des enfants, Frances Richardson, 62 ans, avait accepté d’accueillir l’animal chez elle, même si elle savait qu’il était agressif et qu’il devait porter une muselière en permanence. Or, le jour des attaques, elle aurait enlevé la muselière du chien, puisqu’il se comportait bien.
Richardson avait comparu à la fin août pour une accusation de trafic de drogue à laquelle elle a plaidé coupable. Elle pourrait éventuellement faire face à nouveau à la justice pour négligence criminelle en lien avec ces attaques.
L’animal devait être euthanasié en raison de son extrême agressivité, mais le Service de police de la Ville de Montréal a réclamé qu’il soit maintenu en vie, le temps de déterminer si des accusations seront déposées dans ce dossier.