Des candidats veulent leur remboursement
Le DGEQ a étudié 36 % des rapports de dépenses
ROBERVAL | Plusieurs candidats à l’élection municipale de novembre 2017 sont fâchés après le Directeur général des élections qui a pris beaucoup de retard dans l’analyse de leur rapport de dépenses, ce qui fait qu’ils ne peuvent toujours pas être remboursés.
L’ex-maire de Roberval, Guy Larouche, 50 ans, a tenté de se faire réélire lors de l’élection de novembre 2017. Il a cependant échoué. Mais pendant sa campagne électorale, il a dépensé 5500 $. Il a notamment pris un prêt personnel à 5 % d’intérêt pour payer les frais de sa campagne électorale.
Or, près d’un an après sa défaite, le Directeur général des élections n’a toujours pas analysé son dossier pour valider ses dépenses électorales. La conséquence est qu’il ne peut toujours pas se faire rembourser par sa municipalité, comme le prévoit la loi électorale.
« C’est un non-sens. C’était ma troisième campagne électorale. Par le passé, j’obtenais mes remboursements au printemps. Lorsque je veux obtenir des renseignements sur mon dossier personnel, je ne suis même pas en mesure de parler à un préposé au téléphone », s’indigne M. Larouche.
RETARD
Le Directeur général des élections admet avoir pris du retard dans l’analyse des dossiers. Il a embauché récemment de nouveaux inspecteurs pour accélérer l’analyse.
Dans les semaines qui ont suivi l’élection générale du 4 novembre 2017, 2250 rapports de dépenses électorales ont été transmis au DGEQ. Seulement 36 % des dossiers ont été traités, alors que 33 % sont en cours de vérification et que 31 % restent en attente.
« Nous constatons que nos vérifications demandent plus de temps que prévu. Nous sommes conscients des incidences que cela peut avoir pour les personnes candidates et les partis. Le 13 septembre, nous avons autorisé les trésoriers des municipalités à verser une avance additionnelle du remboursement des dépenses électorales », explique la porte-parole du Directeur général des élections, Julie St-arnaud Drolet.
REPRÉSENTATIONS
L’union des municipalités du Québec (UMQ) entend faire pression pour que ses membres puissent revoir la couleur de leur argent.
« Nous tentons d’obtenir des informations de la part du DGEQ quant à l’état de la situation, au pourcentage des dépenses électorales remboursées et à l’échéancier prévu pour effectuer le travail. Nous suivrons assurément le dossier de près et poursuivrons nos représentations auprès du DGEQ », affirme Patrick Lemieux, conseiller aux communications à L’UMQ.