Une pancarte électorale criblée de projectiles
Une pancarte électorale d’ali Dahan, candidat indépendant dans Jean-talon, a été criblée de plusieurs projectiles de plastique. Une plainte a été déposée hier à la police de Québec.
« À ma connaissance, c’est la seule pancarte qui a reçu plusieurs balles. Ça m’a fait trembler. J’avais peur. Ça n’a pas de bon sens », a confié M. Dahan, hier, au Journal.
Au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), la porte-parole, Mélanie Jobin, a confirmé qu’une plainte pour méfait a été déposée hier et que le dossier relève désormais de la section d’enquête.
« Le panneau a été ciblé par des projectiles de plastique pouvant ressembler à des projectiles de type Airsoft », a-t-elle indiqué. Il est possible que les projectiles aient été tirés d’une carabine à air comprimé, selon Mme Jobin.
La pancarte ciblée se trouvait dans le secteur du parc Saint-benoît, à Sainte-foy.
AFFAIRE PRISE « TRÈS AU SÉRIEUX »
Selon Ali Dahan, qui se décrit comme un « défenseur des droits humains », la police de Québec « prend l’affaire très au sérieux. Ils vont prendre les mesures qui s’imposent ».
Le candidat a ajouté que deux autres de ses affiches électorales, qui se trouvaient non loin de la grande mosquée de Québec, à Sainte-foy, ont également été vandalisées.
M. Dahan vit à Québec depuis 28 ans. Il est originaire de Djibouti, en Afrique de l’est. Il se présente comme ancien diplomate et comme musulman non pratiquant.
L’homme dans la soixantaine a déjà été candidat, par le passé, à des élections provinciales et municipales.
RÉACTIONS POLITIQUES
Hier, le ministre libéral Sébastien Proulx, qui est candidat dans la même circonscription, s’est dit « renversé » par cette histoire « inacceptable ».
Il a déclaré qu’il téléphonera rapidement à Ali Dahan pour lui dire à quel point il est « peiné » et « choqué » par cette situation.
La péquiste Diane Lavallée, candidate dans Taschereau, a également indiqué « qu’il est déplorable que des gens s’en prennent à des pancartes. C’est inapproprié dans une société civilisée ». De son côté, la caquiste Geneviève Guilbaut a dénoncé un acte «inacceptable, déplorable et scandaleux».