Ils s’étaient unis pour accroître leur pouvoir d’achat
C’est parce qu’ils étaient insatisfaits des distributeurs de pièces automobiles du Canada anglais que 12 grossistes québécois se sont regroupés il y a 50 ans pour créer Uni-sélect.
« On voulait avoir de meilleurs escomptes, c’est comme ça que ça a commencé », raconte Gaston Trudel, qui a été président de l’entreprise de 1968 à 1977.
Pendant sa première décennie d’existence, Uni-sélect a vu ses revenus croître de 6 M$ à 100 M$. Dans les années 1980, l’entreprise a étendu ses tentacules dans le reste du Canada. Elle a fait son entrée en bourse en 1985 dans le cadre du régime d’épargne-actions.
POUSSÉE AUX ÉTATS-UNIS
Sous la direction du PDG Jacques Landreville, l’expansion aux ÉtatsUnis a suivi dans les années 1990 à la faveur de plusieurs acquisitions. En 2012, le chiffre d’affaires d’uni-sélect a atteint un sommet historique de 1,8 G$.
En 2015, l’entreprise a toutefois fait un pas de recul en vendant ses activités américaines de distribution de pièces d’auto pour 321 M$ US. Elle demeure active dans le segment de la peinture aux États-unis avec sa filiale Finishmaster, acquise en 2011.
Uni-sélect a causé une surprise en lançant en 2016 une nouvelle enseigne au nom anglais, Bumper to Bumper, qui a été déployée partout au Canada, y compris au Québec.
L’an dernier, l’entreprise a traversé l’atlantique en mettant la main sur le groupe britannique The Parts Alliance, présent au Royaume-uni et en Irlande, pour quelque 345 M$.
Uni-sélect demeure aujourd’hui le plus important distributeur de pièces d’auto de propriété canadienne.
L’an dernier, 56 % de ses ventes provenaient des États-unis, 34 % du Canada et 10 % de l’europe.