La gestion de l’offre domine le débat sur l’agriculture
Les petits producteurs veulent accroître la production hors quota
Les petits producteurs agricoles souhaitent une meilleure équité en ce qui concerne la production hors quota par rapport aux autres provinces canadiennes.
La gestion de l’offre s’est de nouveau invitée dans la campagne électorale au Québec, hier soir, alors que les représentants des différents partis politiques ont exposé leur vision du futur agricole.
Le libéral, Laurent Lessard, qui n’est pas candidat à cette élection, a été dépêché par son parti pour participer à cette activité organisée par l’institut Jean-garon. Selon lui, le fédéral doit « cesser l’effritement » de la gestion de l’offre pour garantir une stabilité.
« Dans le lait, même s’il y a eu des investissements, les gens attendent ce qui va se passer avant de faire le transfert à leurs propres enfants. Toutefois, la gestion de l’offre doit être améliorée », a-t-il dit.
Le Québec traîne la patte dans la production hors quota, a affirmé M. Lessard.
« Je pense qu’il y a de la place pour cela. » M. Lessard a mis en garde le fédéral en l’invitant à faire attention aux concessions qu’il pourrait faire dans la renégociation de L’ALENA.
Pour un producteur, la limite autorisée au Québec est de 100 poulets hors quota, alors qu’elle se situe à 2000 en Colombie-britannique.
STRUCTURE FINANCIÈRE
« Quand vous donnez de l’accès, vous affaiblissez aussi la structure financière du Québec et du Canada puisque nous finançons ces quotas-là », a ajouté M. Lessard.
La candidate de la CAQ, Sylvie D’amours, déplore l’absence d’un plan B si de nouvelles concessions sont faites.
« Il faut regarder ce que cela fait pour nos régions. Il n’y a pas de plan B et cela va être un drame », anticipe-t-elle.
Pour sa part, Nicolas Chatel-launey, candidat de Québec solidaire, défend la gestion de l’offre, mais il considère que des changements doivent être apportés, notamment en ce qui concerne la production hors quota.
« Nous voulons nous approcher de la moyenne canadienne. Peut-être pas aller au niveau de la Colombie-britannique. Ça commence à faire beaucoup », a-t-il soutenu en ajoutant que son parti était en faveur de quotas réservés à la relève agricole.
Le candidat du Parti québécois, André Villeneuve, a rappelé que son parti s’était abstenu de voter lors de la ratification de l’accord de libre-échange avec l’union européenne puisque les montants des compensations financières n’étaient pas encore connus.
« Vous l’avez vu, les producteurs ont reçu 350 M$, alors qu’ils demandaient 1,5 G$. On aurait dû conserver un rapport de force », a-t-il rappelé devant l’assistance.