Le Journal de Quebec

Chaput : une carte de plus

- Jean-françois Chaumont Jfchaumont­jdm

Marc Bergevin a offert le 1er juillet des contrats à cinq joueurs : Tomas Plekanec, Matthew Peca, Xavier Ouellet, Michael Chaput et Kenny Agostino. À l’instar de celle d’agostino, l’acquisitio­n de Chaput est passée assez incognito.

Depuis le premier jour du camp, Chaput est dans l’ombre. Mais il pourrait en sortir. Le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres. En suivant ce vieux principe, Chaput pourrait profiter de la blessure à Nicolas Deslaurier­s pour gagner un poste à l’aile du quatrième trio.

À 26 ans et avec 135 matchs dans la LNH, sous les couleurs des Blue Jackets de Columbus et des Canucks de Vancouver, Chaput n’a rien d’une verte recrue. À son premier match préparatoi­re contre les Devils du New Jersey, le Québécois a gagné des points en disputant une solide rencontre. Il a orchestré le premier but du match, celui de Victor Mete, grâce à une passe précise et une bonne pression en fond de territoire. Il a aussi montré sa polyvalenc­e en se promenant du quatrième trio au deuxième trio après la perte de Deslaurier­s.

« Ça ne me dérange pas si je n’attire pas les réflecteur­s, a mentionné Chaput après le match. Je ne regarde pas ce qu’on peut dire sur moi. Je cherche à me démarquer à ce camp. Je veux gagner un poste avec le Canadien. Si mon nom ne sort pas aussi souvent que plusieurs autres ailiers, ça ne me fait rien.

« Chaque fois que je rentre dans un camp, je veux donner des maux de tête aux dirigeants de l’équipe, a-t-il poursuivi. C’est à moi de compliquer les décisions. Je suis moins stressé qu’à mes premiers camps dans la LNH. J’ai moins de papillons dans le ventre. Ce n’est pas de l’inconnu. J’ai joué dans la LNH et je connais plusieurs joueurs. »

LE CH AVANT LE ROCKET

Après deux saisons à rouler sa bosse entre Utica – une ville située dans l’état de New York, dans la Ligue américaine – et Vancouver, Chaput a accepté une entente de deux ans à deux volets avec le CH.

S’il gagne son pari et qu’il reste à Montréal, il empochera un salaire de 675 000 $. Mais s’il doit prendre le chemin de Laval, il touchera un très bon salaire pour la Ligue américaine à 275 000 $ et une promesse de finir l’année avec un minimum de 325 000 $, même s’il n’obtient aucun rappel avec le grand club.

« Quand j’ai accepté l’offre, Marc [Bergevin] ne m’a pas parlé du Rocket, a expliqué Chaput. Il m’a dit qu’il voulait me voir au camp. J’ai juste répondu que j’étais pour être prêt. Je veux faire l’équipe. Je ne veux pas parler de la Ligue américaine pour l’instant. Mais je comprends qu’on me pose la question puisque j’ai joué plusieurs rencontres dans L’AHL. Si je devais y retourner, j’agirai comme un bon meneur. Je me répète, mais mon but reste Montréal. »

AMI DE BURROWS

Malgré la blessure à Deslaurier­s, il y a encore une abondance d’ailiers à ce camp du CH. Les Nikita Scherbak, Jacob de la Rose, Hunter Shinkaruk, Michael Mccarron se battront avec des joueurs plus expériment­és comme Chaput, Byron Froese et Kenny Agostino pour les derniers postes au sein de l’équipe de Claude Julien.

Encore une fois, il ne s’agit pas de son souhait, mais avec le Rocket à Laval, Chaput renouerait avec un ancien coéquipier chez les Canucks de Vancouver en Alexandre Burrows, un adjoint de Joël Bouchard.

« Alex est l’un de mes bons amis, je trouve ça encore bizarre de le voir de l’autre côté, a-t-il dit. Quand nous faisions nos examens physiques, il nous regardait bien tranquille. » jean-francois.chaumont @quebecorme­dia.com

« JE VEUX DONNER DES MAUX DE TÊTE AUX DIRIGEANTS DE L’ÉQUIPE » – Michael Chaput

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PHOTO AGENCE QMI Michael Chaput espère causer une surprise au camp d’entraîneme­nt du Canadien.

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