Le Journal de Quebec

Mandat d’arrestatio­n contre Perron

La SQ reproche au pédophile d’avoir contrevenu à des conditions de remise en liberté

- CATHERINE?BOUCHARD

La Sûreté du Québec a lancé un mandat d’arrestatio­n contre le pédophile Robert Perron pour avoir contrevenu à certaines de ses conditions de remise en liberté, au terme de la peine de 54 mois pour des crimes à caractère sexuel.

L’homme de 37 ans de Batiscan, en Mauricie, n’avait pas encore été arrêté hier par les autorités policières. Le mandat d’arrestatio­n devrait être exécuté sous peu à moins que le délinquant ne se livre lui-même.

Ce mandat obtenu par Le Journal fait état de deux non-respects des conditions de probation.

Le premier stipule que Perron aurait occupé un emploi qui le plaçait en relation de confiance ou d’autorité vis-à-vis des personnes de moins de 16 ans, malgré une interdicti­on de la cour. Le chef d’accusation vise la période de mars à septembre 2018.

La police lui reproche aussi d’avoir été en contact avec des personnes de moins de 16 ans de mai à septembre 2018, alors que cela lui était également interdit.

CHANGEMENT DE NOM

La semaine dernière, Le Journal révélait que Perron, qui est inscrit au registre des délinquant­s sexuels à vie depuis 2004, a entrepris des démarches pour changer de nom auprès du Directeur de l’état civil.

Au moment de la publicatio­n de nos articles, Perron travaillai­t comme gérant au restaurant Resto-gare de Portneuf, où cinq employés âgés de 14 à 16 ans étaient sous sa gouverne.

Or, cela contrevena­it donc à certaines des conditions qui lui avaient été impo- sées lors du prononcé de sa sentence, à Alma, en 2014, alors qu’il avait été reconnu coupable de leurre, de contacts sexuels et d’incitation à des contacts sexuels.

DES INTERDICTI­ONS

Il lui était formelleme­nt interdit « d’avoir des contacts – notamment de communique­r par quelque moyen que ce soit – avec une personne âgée de moins de 16 ans », et « de chercher, d’accepter ou de garder un emploi – rémunéré ou non – ou un travail bénévole qui le placerait en relation de confiance ou d’autorité vis-à-vis de personnes âgées de moins de 16 ans ».

Perron, qui tente de changer de nom, s’était d’ailleurs présenté comme Robert Lévesque lors de son embauche, avant même que le Directeur de l’état civil ait statué concernant sa demande de changement de nom.

 ?? PHOTOS D’ARCHIVES ?? Robert Perron tentait de dissimuler son visage au moment de sa comparutio­n, le 8 mars 2013 au palais de justice de Québec, pour répondre à des accusation­s d’incitation à des contacts sexuels sur une jeune fille egée de 15 ans dans le district d’alma. En mortaise, il avait été condamné à la prison le 27 juin 2014.
PHOTOS D’ARCHIVES Robert Perron tentait de dissimuler son visage au moment de sa comparutio­n, le 8 mars 2013 au palais de justice de Québec, pour répondre à des accusation­s d’incitation à des contacts sexuels sur une jeune fille egée de 15 ans dans le district d’alma. En mortaise, il avait été condamné à la prison le 27 juin 2014.

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