Le Journal de Quebec

L’exploitati­on pétrolière en Gaspésie n’est pas rentable, selon L’IRIS

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AGENCE QMI | L’exploitati­on des puits du canton de Galt, en Gaspésie, n’entraînera­it que 382 555 $ de retombées économique­s directes chaque année au Québec, selon l’institut de recherche et d’informatio­ns socio-économique­s (IRIS).

Dans une étude publiée hier, L’IRIS s’est basé sur les rapports internes de la firme Junex sur ses puits gaspésiens, obtenus en vertu de la Loi d’accès à l’informatio­n.

DE L’ESSENCE POUR QUELQUES JOURS

L’étude révèle ainsi que les prévisions évaluent la production totale sur 40 ans à 8,1 millions de barils. Cette quantité de pétrole équivaut à 35,3 jours d’autonomie d’essence pour le Québec.

« L’indépendan­ce énergétiqu­e issue de l’exploitati­on pétrolière au Québec, c’est de la poudre aux yeux. D’après les projection­s de Junex, l’exploitati­on ne donnerait même pas une journée d’autonomie par année », a déclaré Stéphane Poirier, chercheur à L’IRIS et l’un des auteurs de la note.

SEULEMENT 40 EMPLOIS

Quant aux emplois liés à l’exploitati­on, leur nombre ne s’élève qu’à 40, dont 25 en Gaspésie, et 55 000 $ en redevances annuelleme­nt pour le Québec, peut-on lire dans l’étude.

« Le rapport de Junex auquel nous avons eu accès laisse entrevoir des retombées économique­s marginales pour la Gaspésie », a souligné pour sa part Bertrand Schepper, chercheur à L’IRIS et l’un des auteurs de la note.

« L’exploitati­on pétrolière n’est pas financière­ment rentable en plus d’être risquée pour l’environnem­ent. Le gouverneme­nt ne devrait subvention­ner cette industrie d’aucune manière », a-t-il ajouté.

LES ÉNERGIES VERTES PLUS VIABLES

Pour les chercheurs, les filières liées aux énergies vertes et la transition énergique apparaisse­nt plus viables que l’exploitati­on pétrolière.

En juin, la firme albertaine Cuda Energy a fait l’acquisitio­n de l’entreprise québécoise Junex.

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