Le relais, un secret pour la longévité
MONTRÉAL | « Je veux gagner au relais. Chaque année, si on a besoin de Charles Hamelin pour gagner au relais, je le veux. »
Le nouvel entraîneur-chef, Éric Bédard, dit se croiser les doigts pour voir son ami et meneur de l’équipe canadienne masculine patiner jusqu’aux Jeux olympiques de Pékin en 2022. Le secret de la longévité du patineur de 34 ans pourrait se trouver dans sa contribution au relais, une épreuve sur laquelle a toujours insisté Bédard, lorsqu’il dirigeait en Allemagne et en Italie, pour l’intensité qu’elle génère ensuite dans les courses individuelles.
« Ton relais est aussi fort que ton cinquième patineur. Si on a un cinquième ultra fort, c’est qu’on devient dangereux », affirme le nouveau patron pour illustrer les bienfaits de la profondeur d’une équipe.
L’HÉRITAGE D’HAMELIN
Malgré toutes ses ambitions personnelles, Hamelin adhère déjà à une telle cause collective. Avant même de participer à l’obtention de la médaille de bronze aux Jeux de Pyeongchang, le souci de redonner à son sport par tous les moyens faisait déjà partie de son vocabulaire. Quitte à ce que son influence dans le groupe lui coûte son titre de champion du monde individuel !
« Comme je l’ai dit dans mes 16 autres saisons, l’objectif à la fin de la saison, c’est d’être champion du monde. Donc, c’est sûr que j’ai l’objectif de conserver mon titre. La courte piste demeure la courte piste et il arrivera ce qui arrivera. Mais je suis là aussi pour amener des jeunes comme Samuel Girard, Cédrik Blais, Maxime Laoun et Steven Dubois à leur plein potentiel. Si on réussit à garder le titre au Canada, même si ce n’est pas moi, ce sera pour moi un succès accompli », assure-t-il.