Un film québécois s’illustre
Le Festival de cinéma récompense Une colonie
La semaine a été fructueuse pour les cinéastes québécoises. Après la sélection de Chien de garde, le film de Sophie Dupuis, choisi pour représenter le Canada dans la course aux Oscars, le Grand Prix de la compétition du Festival de cinéma de la ville de Québec a été remis, hier, à Geneviève Dulude-de Celles pour son film Une colonie.
C’est la première fois qu’un film québécois, et même canadien, remporte le Grand Prix du FCVQ.
Absente de la soirée du gala, c’est depuis la Gaspésie, par vidéo, que Dulude-de Celles a témoigné de sa reconnaissance. « Nous sommes très heureux, merci de votre écoute », a-t-elle dit aux cinéphiles présents au Palais Montcalm.
Une colonie, qui sortira sur les écrans en février 2019, suit le parcours d’une jeune fille de 12 ans timide (jouée par Émilie Bierre, vue dans Les beaux malaises) à la recherche de repères à son entrée à l’école secondaire.
Le prix du meilleur premier long métrage a été décerné à Smuggling Hendrix, de Chypre, alors que le film sud-africain Five Fingers For Marseilles est reparti avec le prix du jury collégial.
Les films québécois Fauve et polonais Proch se sont partagé les honneurs de la compétition de courts métrages.
PAS TERMINÉ
La remise des prix ne signifie pas que le FCVQ est terminé. Il reste encore un week-end de cinéma au terme duquel on remettra les trois prix du public (longs métrages, longs métrages canadiens et courts métrages).
Satisfait de la réponse des cinéphiles de la région et de la façon dont la place D’youville est maintenant habitée, le directeur du estival, Ian Gailer, estime que la croissance de l’événement passe par la présence de « plus de films attendus » et davantage de « personnalités du milieu du cinéma ». « Ça coûte cher et il faut que les distributeurs mettent Québec de l’avant plutôt que d’autres villes. Ils doivent faire des choix parce que les budgets ne sont pas illimités, particulièrement en cinéma. »