Le Journal de Quebec

Fous de l’ancien Beatles

- RAPHAËL GENDRON-MARTIN, BRUNO LAPOINTE

Certains fans de Paul Mccartney sont prêts à tout pour voir leur idole. L’islandais David Steingrims­son a parcouru quelque 4000 kilomètres pour assister à son 45e concert du chanteur, hier, à Montréal.

« Mon but est de le voir 50 fois avant la fin de mes 50 ans. Et je vais réussir. Je vais assister à mon 50e spectacle en décembre prochain, la veille de mon anniversai­re », annonce-t-il fièrement.

« Il me reconnaît quand je suis dans les premières rangées de ses concerts. La première fois qu’il m’a regardé dans les yeux, le feeling était extraordin­aire. C’est un homme que j’ai admiré toute ma vie », ajoute-t-il.

UNE PASSION ONÉREUSE

Depuis 2002, David Steingrims­son aura vu son idole autant à travers l’europe que l’amérique. De son propre aveu, il préfère ne pas trop penser au montant total qu’il a dépensé, à ce jour, pour applaudir son idole à travers le monde.

« J’étais propriétai­re d’un bar, et je crois que tout l’argent que j’ai fait a été dépensé pour Paul Mccartney. J’ai commencé à travailler très jeune, je tondais les gazons du voisinage et j’économisai­s pour m’acheter ses albums », se souvient-il en riant.

Il n’a d’ailleurs jamais reculé devant les obstacles pour voir son idole de près, allant même jusqu’à passer une nuit à dormir à la belle étoile alors que la températur­e frôlait le point de congélatio­n. Et il n’a pas l’intention d’arrêter de sitôt.

« Tant que Paul Mccartney montera sur scène, je serai dans la salle pour l’applaudir », promet-il.

UNE FOLIE PALPABLE

Le Journal a rencontré plusieurs fans sur le parvis devant le Centre Bell où l’excitation était déjà à son comble en fin d’après-midi, quelques heures avant que Sir Paul ne monte sur scène.

Nobuko Tani, 61 ans, y faisait le pied de grue devant l’entrée des artistes dans l’espoir de croiser le chanteur, pour qui elle faisait pour la première fois le voyage jusqu’à Montréal.

« Je suis venue seule, mais j’ai rencontré d’autres Japonais ici. Il y en a plein qui viennent pour le voir. Nous adorons Paul. Je suis allée à Québec cette semaine. Le concert a été fantastiqu­e », a-t-elle témoigné en début de soirée.

Pour le clan Morin-péladeau, la venue de Paul Mccartney à Montréal était l’occasion de s’offrir une soirée en famille. À 27 ans, Émilie-jeanne Morin en était à son 14e concert du chanteur. Ses parents, Mireille Péladeau et Jean Morin, l’auront quant à eux vu près d’une trentaine de fois, tant à Montréal qu’à l’étranger. Ils ont d’ailleurs eu l’occasion de le rencontrer, à Londres, il y a quelques années.

« On était assis sur une terrasse où on savait qu’il allait souvent. Et il est arrivé avec sa femme Nancy, face à nous. On a eu la chance de lui parler un peu. Il était très gentil », raconte fièrement l’homme de 68 ans.

« Il y a beaucoup de gens de ma génération qui découvrent Paul Mccartney ou les Beatles avec les réseaux sociaux, Spotify et tout. Mais moi j’ai été chanceuse, j’ai grandi avec la musique de Paul Mccartney à partir du berceau », confie ÉmilieJean­ne Morin.

 ??  ?? L’islandais David Steingrims­son voyait Paul Mccartney pour la 45e fois hier soir. Certains fans sont venus de loin, dont certains du Japon.
L’islandais David Steingrims­son voyait Paul Mccartney pour la 45e fois hier soir. Certains fans sont venus de loin, dont certains du Japon.

Newspapers in French

Newspapers from Canada