Le mystérieux « chef » de QS n’a « aucune autorité »
Le mystérieux « chef » de Québec solidaire est un retraité qui fait des appels et colle des timbres sur des enveloppes, a expliqué Gaétan Châteauneuf, hier, à propos de son rôle.
« Je fais le travail administratif. C’est moi qui signe la paperasse », dit M. Châteauneuf, 60 ans. Cet ancien mécanicien syndicaliste est en fait le secrétaire général du parti.
Pendant le débat des chefs de TVA, jeudi, Jean-françois Lisée a questionné Manon Massé sur qui était le véritable chef de QS, le parti ayant deux co-porte-paroles, mais pas de « chef » connu. Il a ensuite laissé entendre que quelqu’un « tirait les ficelles » dans l’ombre.
« RIDICULE »
« Voyons donc, c’est ridicule. Ça m’a fait rire ! Je n’ai aucune autorité sur personne. »
M. Châteauneuf fait le travail d’un bénévole : distribuer des tracts, appeler les électeurs de Laurier-dorion, coller des timbres.
Si QS formait un gouvernement, c’est Manon Massé qui serait première ministre, a-t-il rappelé.
La fonction de « porte-parole » d’un parti n’existe pas pour le Directeur général des élections. Alors c’est le secrétaire général qui est officiellement le chef de QS.
Selon la loi électorale, un chef de parti autorise les candidats et désigne les officiers électoraux.
Mais toutes ces décisions sont prises soit par le congrès des membres, le Conseil national ou le comité de coordination, dit-il. M. Châteauneuf appose ensuite son sceau.
« On ne s’immisce pas dans la régie interne des partis », explique de son côté Ahissia Ahua, porte-parole d’élections Québec.
Le chef d’un parti peut donc ne pas siéger à l’assemblée nationale et ne prendre aucune décision, mais il est imputable en cas d’irrégularités dans les rapports financiers, explique-t-elle.
Gabriel Nadeau-dubois croit que cette attaque de Jean-françois Lisée est un symptôme du fait qu’il est en danger dans sa propre circonscription de Rosemont.