Pédophile coupable sur toute la ligne
Il dirigeait un véritable « club social » de délinquants ANDRÉ FAIVRE
La tête dirigeante d’un « club social » de pédophiles qui enseignait les trucs pour appâter discrètement des enfants a été reconnue coupable, hier.
Pornographie juvénile, contacts sexuels, attentat à la pudeur, grossière indécence... Au terme de son procès, André Faivre a complètement échoué à convaincre la justice qu’il n’avait rien à se reprocher.
« Déclaré coupable », a répété à 13 reprises le juge Yvan Poulin, hier, au palais de justice de Montréal sous le regard attentif du pédophile de 70 ans, assis et menotté dans le box des accusés.
Faivre avait été arrêté lors d’une vaste opération de la Sûreté du Québec visant à démanteler un réseau de pédophiles. Il n’avait pas caché aux enquêteurs son attirance pour les jeunes garçons. Il s’était même dit « militant » pour ce qu’il considère être une « minorité sexuelle taboue ».
ILS VOULAIENT ADOPTER
Mais s’il se croyait intouchable, c’était sans compter l’intervention d’un agent d’infiltration. En neuf mois, l’agent a pu constater à quel point le « club social » était bien organisé.
Faivre avait créé un système de courriels sécurisés avec les serveurs stockés chez lui. Des membres se rencontraient pour partager leurs expé- riences, ils échangeaient des trucs pour manipuler les enfants. Certains envisageaient même d’adopter des enfants réfugiés.
Un des membres avait évoqué la possibilité de kidnapper la femme d’un ministre afin de revendiquer les « droits » des pédophiles que le groupe croyait mériter.
Faivre, de son côté, donnait des conseils à cet agent d’infiltration sur la façon d’attirer les enfants chez lui.
L’enquête a aussi permis de découvrir que Faivre avait abusé d’enfants il y a plus de 20 ans, alors qu’il travaillait comme éducateur dans un foyer d’accueil.