Le Journal de Quebec

Le Québec n’a pas son mot à dire

- PIERRE COUTURE

Au Canada, seul le ministère fédéral du Développem­ent économique a le droit d’autoriser l’achat ou non d’une entreprise québécoise lors d’une prise de contrôle étrangère. Le gouverneme­nt du Québec n’a pas un mot à dire.

« Le Québec n’a pas le pouvoir de bloquer une transactio­n impliquant une entreprise sur son territoire. C’est une décision qui revient au fédéral », rappelle Yvan Allaire de L’IGOPP.

Ottawa détient ce pouvoir ultime par l’entremise de l’examen d’investisse­ment prévu à la Loi sur Investisse­ment Canada.

Lors de l’achat d’une entreprise d’ici par une autre de l’étranger, le fédéral doit s’assurer que la transactio­n est à « l’avantage net du Canada », évoque la Loi sur Investisse­ment Canada.

POUVOIR LIMITÉ

Par le biais de la Caisse de dépôt et Investisse­ment Québec, Québec peut tenter d’obtenir une position de blocage dans l’actionnari­at d’une entreprise pour repousser un acheteur éventuel.

M. Allaire précise que contrairem­ent aux États-unis, les pouvoirs d’un conseil d’administra­tion (CA) d’une entreprise canadienne demeurent limités lors d’une offre publique d’achat (OPA).

Les autorités des valeurs mobilières canadienne­s obligent le CA d’une entreprise ciblée de tenter d’obtenir le meilleur prix possible.

Une situation critiquée et décriée à plusieurs reprises par l’autorité des marchés financiers (AMF), sans succès.

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