Le Journal de Quebec

Le Québec inc. peut-il compter sur elles ?

Investisse­ment Québec et la Caisse de dépôt et placement jouent un rôle essentiel avec l’argent des Québécois

- PHILIPPE ORFALI

Alors que de nouveau des sièges sociaux quittent le Québec, la question du rôle de la Caisse de dépôt et d’investisse­ment Québec refait surface. À quel point ces institutio­ns devraient-elles faire passer le développem­ent économique du Québec avant leur taux de rendement ?

Fondée par Jean Lesage en 1965, la Caisse gère les 300 milliards $ placés dans le Régime de rentes du Québec et d’autres régimes en maximisant le rendement des déposants, et ce, tout en contribuan­t au développem­ent économique du Québec.

Quant à IQ, il a été créé en 1998 avant de fusionner avec la Société générale de financemen­t (SGF) 12 ans plus tard. Officielle­ment, sa priorité est de stimuler la croissance économique et de soutenir l’emploi, ainsi que d’administre­r des fonds pour le gouverneme­nt. Dans ces cas-là, ce sont les politicien­s et non IQ qui décident d’investir dans une entreprise.

Tous deux ont été vertement critiqués. Leurs détracteur­s les accusent de ne pas respecter leur mandat. On peut penser à la décision de la Caisse d’acheter des trains indiens plutôt que québécois pour son Réseau express métropolit­ain (REM), ou encore au rendement D’IQ, moindre que ceux d’autres organisati­ons semblables comme la BDC ou le Fonds de solidarité FTQ. IQ a aussi été blâmé par la vérificatr­ice générale, qui déplore une confusion entre les rôles financier et politique.

FRAGILE ÉQUILIBRE

Pour Michel Nadeau, ex-numéro 2 de la Caisse aujourd’hui directeur général de l’institut sur la gouvernanc­e, l’équilibre entre rendement et coup de pouce à des entreprise­s d’ici demeurera toujours fragile. Il cite les investisse­ments dans Bombardier ou Québecor. « Quand une entreprise présente un projet majeur, la Caisse doit intervenir. On ne récupérera pas la mise en 3-4 ans, mais si les retombées sur le Québec sont très profitable­s et que le rendement est raisonnabl­e, c’est la bonne chose à faire. Il faut être prêt à faire ça. »

Il est persuadé que les deux organismes devraient jouer un rôle actif dans quelques entreprise­s clés du Québec, comme Metro, WSP et Snc-lavalin, pour s’assurer qu’elles demeurent sous contrôle local et qu’elles poursuiven­t leur croissance à l’internatio­nal, plutôt que d’investir sur tout ce qui bouge.

 ??  ?? √ PDG : Pierre Gabriel Côté √ Nombre de hauts dirigeants : 9 √ Employés : 468 √ Masse salariale totale : 56,9 millions $ √ Actifs : 3,9 milliards $ en fonds propres (un total de 11 G$ quand on inclut des programmes administré­s au nom du gouverneme­nt du Québec) √ Rendement sur cinq ans : 3,92 % √ Présence à l’étranger : 12 bureaux √ PDG : Michael Sabia √ Membres du comité de direction : 14 √ Employés : 1093 √ Masse salariale totale : 132,7 millions $ √ Actifs : 308,3 milliards $ √ Rendement sur cinq ans : 10,2 % √ Présence à l’étranger : 9 bureaux Investisse­ment Québec La Caisse de dépôt et placement
√ PDG : Pierre Gabriel Côté √ Nombre de hauts dirigeants : 9 √ Employés : 468 √ Masse salariale totale : 56,9 millions $ √ Actifs : 3,9 milliards $ en fonds propres (un total de 11 G$ quand on inclut des programmes administré­s au nom du gouverneme­nt du Québec) √ Rendement sur cinq ans : 3,92 % √ Présence à l’étranger : 12 bureaux √ PDG : Michael Sabia √ Membres du comité de direction : 14 √ Employés : 1093 √ Masse salariale totale : 132,7 millions $ √ Actifs : 308,3 milliards $ √ Rendement sur cinq ans : 10,2 % √ Présence à l’étranger : 9 bureaux Investisse­ment Québec La Caisse de dépôt et placement

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