Le fédéral veut relancer un projet d’oléoduc controversé
OTTAWA | (AFP) Le fédéral a ordonné hier au régulateur du secteur de l’énergie de revoir l’évaluation environnementale d’un projet d’élargissement d’un oléoduc controversé, dans l’espoir de le relancer après une défaite en justice.
Fin août, la justice a annulé le permis émis par l’office national de l’énergie (ONE) pour l’élargissement de l’oléoduc Trans Mountain, en estimant que cet organe indépendant n’avait pas pris en compte l’impact du projet sur une population d’orques menacée.
L’ONE avait donné son feu vert au projet, mais en faisant fi de la hausse du trafic de pétroliers sur la côte Pacifique pour exporter les hydrocarbures acheminés jusqu’au port de Vancouver par l’oléoduc.
Reliant les champs pétroliers de l’al- berta au littoral à travers les montagnes Rocheuses, l’oléoduc Trans Mountain, long de 1,200 km, est actuellement saturé, et le projet prévoit le triplement de sa capacité à 890 000 barils de pétrole par jour.
« EXAMEN APPROFONDI »
Le gouvernement libéral de Justin Trudeau a demandé à l’office national de l’énergie « de revoir ses recommandations en tenant compte des effets du transport maritime lié au projet », et lui a accordé un délai de 22 semaines pour réaliser cet « examen approfondi ».
Ottawa présentera notamment à l’organisme « les récentes mesures » prises pour protéger la population d’orques du Sud, a déclaré Amarjeet Sohi, ministre des Ressources naturelles du Canada.