La SPA dénonce la chute du nombre de médailles pour chiens
La Société protectrice des animaux (SPA) de Québec dénonce la chute drastique du nombre de médailles pour chiens sur le territoire de la ville, alors que cette activité est « essentielle » à ses yeux.
Le Journal rapportait hier que la vente des licences officielles a diminué de 25 % depuis que l’entreprise Les fidèles moustachus a hérité, en 2015, de la gestion animalière, qui était autrefois confiée à la SPA. La moyenne annuelle de médailles vendues est ainsi passée de 25 400 à 16 000.
« C’est un million de dollars de moins dans leurs coffres », fait remarquer Félix Tremblay, président de la SPA de Québec. L’organisme, aux prises avec des difficultés financières, souhaite ouvertement reprendre le contrôle de la gestion animalière sur le territoire.
TÂCHE DIFFICILE
« On est déçus de constater que la vente de médailles n’est pas prise au sérieux plus que ça. C’est une tâche difficile […], mais on considère que c’est une tâche qui est absolument nécessaire, et en négligeant ce travail-là, ce qu’on vient dire aux gens c’est que ce n’est pas grave si vous n’avez pas de médaille pour votre animal », déplore M. Tremblay.
Même si les propriétaires ont l’obligation de doter leur animal d’une médaille, beaucoup ne le font pas. Des employés du refuge ayant le contrat de la gestion animalière font donc du porte-à-porte afin de recenser les chiens sur le territoire.
AUTOFINANCEMENT
Les revenus de la vente de médailles sont directement réinjectés dans la fourrière municipale, ce qui lui permet de s’autofinancer, en plus de fournir des données sur la population de chiens.
Si la Ville de Québec attribue en partie la baisse des ventes à la pénurie de maind’oeuvre, Félix Tremblay se dit confiant que la SPA saurait retrouver les seuils observés il y a quelques années.
« On est chanceux de notre côté. On n’a pas trop de difficulté à combler nos postes parce qu’on est dans un secteur d’activité qui attire des passionnés », assure M. Tremblay.