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C’est toujours parfois moins cher d’aller à Pékin qu’à Sept-îles
Depuis la parution d’un dossier dans Le Journal en janvier sur le coût astronomique du transport par avion vers les régions du Québec, les prix ont chuté et le nombre de passagers a augmenté.
Par exemple, Air Canada a baissé son prix de 944 $ à 777 $ pour un vol aller-retour entre Rouyn-noranda et Montréal.
Cette baisse est particulièrement marquée depuis juillet alors qu’air Creebec a décidé de faire compétition à Air Canada. D’ailleurs, en juillet 2018, il y a eu 15 % plus de voyageurs qu’en juillet 2017.
Les billets d’air Canada ont légèrement baissé entre Montréal et Sept-îles, passant de 840 $ en janvier à 807 $ en septembre, selon nos observations.
En janvier dernier, Le Journal présentait un dossier qui démontrait qu’il coûtait plus cher de partir de Montréal vers Gaspé que d’aller en Chine. C’est parfois toujours le cas, mais il y a eu des améliorations.
Le gouvernement du Québec avait éga- lement annoncé une augmentation de son programme pour rembourser une partie des billets d’avion aux voyageurs des régions éloignées.
Il paie maintenant 30 % du billet d’avion jusqu’à 500 $ à plus de gens des régions.
HAUSSE À GASPÉ
Le prix des billets d’avion à Gaspé varie beaucoup, mais il s’est amélioré si l’on réserve à l’avance. L’achalandage a aussi augmenté cet été.
« Le Programme de réduction des tarifs aériens doit faire son effet, c’est-à-dire susciter de l’achalandage grâce au remboursement d’une partie du billet. Plus il y aura d’achalandage, plus il y aura de marchés. Plus il y aura de marchés et plus on aura de place à prendre un concurrent pour casser le monopole actuel (d’air Canada) », dit le maire de Gaspé Daniel Côté.
VIGUEUR ÉCONOMIQUE
Air Canada a introduit de son côté de meilleurs prix, plus on réserve d’avance en région. L’entreprise a aussi créé la « Passe de vols », un forfait prépayé pour plusieurs vols aller simple, qui coûtent moins cher également.
Le transporteur aérien Pascan remarque aussi une augmentation de son volume.
« Je ne crois pas que l’on puisse dire que c’est lié au programme, mais plus au niveau de la vigueur économique des mines du Nord et la vigueur touristique aux Îles-dela-madeleine », a dit Yani Gagnon, copropriétaire et vice-président chez Pascan.