45 ans de règne péquiste en danger

La circonscription de Chicoutimi pourrait voter contre le Parti québécois pour la première fois depuis 1973

CHICOUTIMI | Depuis 1973, le comté de Chicoutimi est toujours demeuré fidèle au bleu péquiste. La situation pourrait toutefois changer, alors que les sondages montrent que les caquistes pourraient gagner le 1er octobre.

Depuis l’élection de Marc-andré Bédard en 1973, jusqu’à celle de son fils Stéphane en 1998 et de l’actuelle députée Mireille Jean, le Parti québécois n’a jamais vraiment été menacé à Chicoutimi. Du moins, jusqu’à aujourd’hui, explique le politologue de L’UQAC Michel Roche.

« On constate une érosion du vote pour le PQ qui est évidente. On assiste à un processus par lequel la CAQ se nourrit du vote péquiste et du vote libéral. De plus, la question nationale n’est plus du tout à l’avant-plan, et c’est la CAQ qui apparaît comme le parti du changement » note l’expert.

CONVICTIONS

Malgré cette tendance, la candidate caquiste assure qu’elle fera valoir ses propres priorités et espère être élue pour ses idées, et non pas parce qu’elle porte les couleurs de la CAQ.

« Je ne m’occuperai pas des autres partis à côté de moi, parce que je n’y vais pas pour une bataille. J’y vais pour mes convictions, soit la famille, l’éducation, les personnes âgées et l’emploi ici en région », mentionne Andrée Laforest.

La députée sortante Mireille Jean ne ressent pas de pression particulière pour retenir un comté qui appartient de manière ininterrompue à son parti depuis 45 années.

« On est une région fière, une région souverainiste qui a toujours fait confiance au Parti québécois, et je pense que ça va se poursuivre. […] Ici en tout cas, ça va certainement rester au Parti québécois », assure la députée péquiste.

Le solidaire Pierre Dostie compte sur l’appui des péquistes déçus pour récolter sa part du vote le 1er octobre prochain, tandis que la libérale Marie-josée Morency misera sur son réseau et sa présence sur le terrain pour tirer son épingle du jeu.