Un ex-portier du Folichon subit son procès pour voies de fait graves
La présumée victime, un avocat, a été dans le coma pendant un mois
Un avocat qui a été dans le coma durant un mois à la suite d’une expulsion du Cabaret Le Folichon a témoigné, hier, au procès de son présumé agresseur, un ex-portier du bar érotique.
Victor Robitaille-drouin, 35 ans, est accusé de voies de fait graves contre l’homme, un avocat en droit civil de Québec, qui s’est présenté au Folichon le 12 février 2014.
La présumée victime aujourd’hui âgée de 39 ans ne se rappelle de presque rien de cette soirée, tout comme son amie et collègue avocate qui l’accompagnait.
À la fin d’une journée de formation du Barreau en plein milieu de semaine, le duo s’est rendu à la microbrasserie Archibald de Sainte-foy pour prendre un verre et souper. Deux bouteilles de vin ont été commandées par les deux amis.
Ils ont témoigné hier n’avoir aucune idée des circonstances qui les ont menés au cabaret de danseuses de L’ancienne-lorette pour poursuivre la soirée.
Ensuite, ils n’ont que de brefs et rares « flashs » de leur présence au bar érotique, où ils se sont vraisemblablement rendus en auto.
EN FAUTEUIL ROULANT
La présumée victime n’a absolument aucun souvenir de son expulsion du Folichon. « La mémoire de cette soirée-là, je ne l’ai pas, et je ne la veux pas. […] Ça reste stressant, traumatisant », a affirmé le père de famille.
Victime d’un traumatisme crânien, il a été dans un coma pendant un mois, avant de quitter l’hôpital en fauteuil roulant.
Ses premiers souvenirs de son quotidien remontent à son long séjour à l’institut de réadaptation en déficience physique de Québec, où il a passé environ cinq mois pour retrouver graduellement ses fonctions cognitives et guérir ses blessures physiques.
Il a repris le travail près d’un an et demi après cette soirée qui ne devait être, au départ, qu’un simple 5 à 7 avant de rentrer à la maison, a-t-il raconté.
Si le duo « avait de la classe » quand il est arrivé au Folichon, il en était tout autrement quand l’établissement a choisi d’expulser le trentenaire, a soutenu la préposée au vestiaire hier.
« DÉRANGEANT » ET « DÉSAGRÉABLE »
Selon elle, l’homme, en état d’ébriété « très avancé », était « dérangeant », « désagréable ». Ayant assisté à une partie de l’expulsion à l’intérieur, elle a affirmé que cette dernière, faite par Robitaille-drouin, s’était déroulée comme une autre.
La poursuite doit présenter en preuve au procès cette semaine des images de l’expulsion, captées par les caméras de surveillance de l’établissement.