Le maire de Philadelphie fait l’apologie de la ville de Québec
Labeaume et Kenney ont convenu d’accroître les échanges entre leurs villes
PHILADELPHIE | Le maire de Philadelphie est en admiration devant Québec et son maire et estime que ses concitoyens auraient avantage à mieux connaître la capitale.
C’est la troisième fois en un an que Jim Kenney, maire de Philadelphie, et Régis Labeaume se croisent, après une rencontre à Washington, en janvier, et une autre à Québec en juillet. Hier, M. Labeaume a été invité à l’hôtel de ville de Philadelphie pour une réunion officielle.
« Je l’aime bien », a exprimé M. Kenney, quelques minutes après ce tête-à-tête. « C’est facile de bien s’entendre avec lui. »
Les deux maires se sont d’ailleurs entendus sur d’autres collaborations à venir. Ils ont convenu de la venue du Philadelphia Police and Fire Pipes and Drums lors du prochain défilé de la Saint-patrick, d’accroître la collaboration entre les écoles de cirque des deux villes, d’accueillir à Québec une délégation de la communauté LGBT lors de la prochaine fête arc-en-ciel et de favoriser la mise en place de forfaits touristiques pour vendre leurs attraits respectifs.
« On va aussi inviter des leaders culturels de Philadelphie à Québec », a assuré le maire Labeaume.
SOUVENIR MARQUANT
Jim Kenney a effectué sa première visite au Canada cet été et a choisi la capitale pour ce faire. Il en a gardé un souvenir très positif et estime que ses compatriotes auraient tout intérêt à découvrir la ville de Champlain.
« C’est magnifique. C’est l’europe à une heure et demie de vol. L’architecture est impressionnante, le fleuve aussi. Les gens d’ici vont surtout à Toronto ou Montréal. »
Grand amateur de hockey, le maire Kenney remarque que de nombreux partisans des Flyers ignorent à quel point les équipes des villes canadiennes ont produit de bons joueurs. Il aimerait d’ailleurs revoir les Nordiques revenir un jour à Québec.
Toujours aussi discret sur la question, le maire Labeaume s’est limité à dire : « Ils vont équilibrer les deux associations avec Seattle. Et après, nous pourrions avoir quelque chose. On verra. »
Sur ce point, l’ancien hockeyeur Simon Gagné est d’accord avec le maire. Selon lui, l’équilibre entre l’est et l’ouest sera une bonne nouvelle.
Ainsi, Québec serait bien positionnée pour accueillir une franchise. « Moi je crois que ça va passer par une équipe qui va déménager. »
« IL FAUT ÊTRE PATIENT »
Il convient qu’il est « frustrant » de voir que Las Vegas et Seattle ont été préférées à Québec. « Il faut être patient. Je suis encore positif qu’il va y avoir une équipe de la LNH. [...] On a un des plus beaux amphithéâtres en Amérique du Nord et on n’a pas d’équipe. C’est spécial. »
« J’ADORERAIS VOIR LES NORDIQUES REVENIR DANS LA LIGUE NATIONALE. J’ESPÈRE QUE QUÉBEC AURA UN CLUB DANS LA PROCHAINE VAGUE D’EXPANSION. » — Jim Kenney, maire de Philadelphie
PHILADELPHIE | Le maire de Québec voudrait implanter un incubateur d’entreprises en sciences de la vie dans le bâtiment de l’hôtel-dieu quand l’hôpital aura quitté le Vieux-québec.
En mission économique à Philadelphie, le maire Régis Labeaume a accompagné des entreprises dans une visite de l’incubateur d’entreprises Pennovation, associé à l’université de Pennsylvanie et spécialisé dans les sciences de la vie. Il accueille 41 entreprises en démarrage.
Le maire voudrait s’inspirer de ce modèle et profiter du bâtiment de l’hôtel-dieu pour l’implanter au coeur du Vieux-québec.
« C’est le rêve. Tout l’équipement de base est là : les tuyaux pour le gaz, les lavabos, les laboratoires, la réfrigération. Si on n’avait pas ça, ça coûterait extrêmement cher. Ça fait longtemps qu’on pense à ça. »
La Ville de Québec a l’intention d’entamer des discussions avec le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-nationale pour lancer le projet, indique le maire.
Il ajoute que la Ville est même prête à investir en utilisant une partie du fonds d’innovation de 20 millions $ par année dont elle dispose. « Ça serait assez fantastique. Parce que c’est rare qu’on ait des infrastructures déjà à notre disposition. »
Le vice-recteur de l’université Laval André Darveau estime que l’idée est bonne. L’université loue des espaces dis- ponibles à des compagnies, mais n’a pas d’infrastructure consacrée spécifiquement à ce besoin. « Ce serait super intéressant. Il faut juste atteindre la masse critique pour le faire », a commenté M. Darveau.
PROGRAMME D’ÉCHANGE
Par ailleurs, avec son collègue doyen de la faculté de sciences et de génie, André Zaccarin, il a rencontré hier des représentants de l’université Temple de Philadelphie, qui ont démontré un intérêt certain pour l’élaboration d’un programme d’échange pour les étudiants en actuariat.
« On n’a pas beaucoup d’échanges avec des universités américaines, note M. Darveau. On voudrait attirer des stagiaires dans nos compagnies d’assurance à Québec, si elles sont ouvertes à ça. »