Il dit avoir causé la mort d’un aîné de 93 ans
L’accusé avoue avoir mis le feu à une maison d’alma
ALMA | Un homme accusé d’avoir causé la mort du grand-père de son ex-copine a craqué après quatre heures d’interrogatoire en avouant avoir allumé le feu dans lequel l’homme de 93 ans a péri.
Mathieu Parente-soares, 30 ans, subit son procès devant jury au palais de justice d’alma pour homicide involontaire, incendie criminel et harcèlement.
L’homme est accusé d’être l’auteur d’un incendie qui a fait un mort, à Alma, dans la nuit du 12 au 13 juin 2017. La victime, Guy Tremblay, 93 ans, était le grand-père de son ancienne copine.
L’enquêteur des crimes contre la personne, François Lévesque, s’est longuement entretenu avec le suspect le 16 juin 2017, avant que ce dernier avoue avoir allumé un incendie avec son briquet dans une corde de bois, à l’arrière de la maison. Le brasier s’est propagé à la résidence très rapidement.
L’interrogatoire a été présenté hier pendant son procès, à Alma.
Alors qu’il niait être l’auteur du crime, Parente-soares avait changé son fusil d’épaule lorsque le test du polygraphe (détecteur de mensonges) lui avait été proposé. L’enquêteur laissait aussi sous-entendre qu’il avait d’autres preuves contre lui, dont l’analyse de ses vêtements.
En pleurs et à bout de nerfs, il n’en pou- vait plus. « Je ne pensais pas que ça allait partir aussi vite. J’ai essayé de l’éteindre », avait affirmé Parente-soares.
Le brasier a ensuite commencé à monter. « Je ne voulais pas que ça prenne autant d’ampleur. Je vous l’ai dit. J’ai allumé et j’ai pensé après-coup, j’ai essayé d’éteindre, ça n’a pas marché, c’est tout ».
Il a ensuite choisi d’aller se coucher plutôt que de réveiller les occupants de la résidence. « J’ai vu que ça n’allait pas s’éteindre. J’ai dit, ouais, carrément, je ne veux pas aller en prison, donc autant crever maintenant, pour... pour essayer de payer mon acte ».
EN DÉTRESSE
Parente-soares était en peine d’amour. Il avait eu des pensées suicidaires, la semaine qui a précédé l’incendie. Il venait de rompre avec son amie de coeur, qu’il avait connue en 2014.
Au printemps 2017, la conjointe de l’accusé avait quitté l’appartement pour retourner chez ses parents.
Parente-soares était incapable de dormir seul dans son logement. Il faisait de l’angoisse. Son ex-belle-famille l’hébergeait à l’occasion. Il se sentait seul au monde.
Le directeur des poursuites criminelles et pénales, représenté par Me Julie Lavoie et Me Nicole Ouellet a terminé la présentation de sa preuve.
L’avocat de la défense, Louis Belliard, fera entendre ses témoins à compter d’aujourd’hui.