De l’intérêt pour des emplois à 12 $/h au noir
Incapable de recruter des employés, un restaurateur de Québec a fait l’expérience d’offrir des postes à 12 $ l’heure au noir et a reçu 35 candidatures en 24 heures.
Affecté par le manque de main-d’oeuvre, comme tant d’autres restaurateurs, et incapable de recruter le moindre employé à 14 $/h pour l’automne, le propriétaire des quatre Galettes libanaises de Québec a tenté une expérience. Tony Tannous a publié sur Kijiji une annonce offrant un emploi à 12 $/h « cash ».
« Je me suis dit : je vais placer une annonce moins chère, mais en dessous de la table, voir ce que ça va donner ». Surprise ! La réaction a été immédiate. M. Tannous a reçu en 24 heures pas moins de 35 courriels de gens intéressés.
Le restaurateur n’a évidemment pas donné suite aux candidatures et a retiré l’annonce, mais il estime que son expérience illustre une problématique importante. « Le problème de main-d’oeuvre, est-ce que c’est un problème de salaire ou de bureaucratie ? », questionne-t-il.
Il affirme avoir reçu la candidature d’un étudiant qui ne voulait pas perdre ses prêts et bourses et une autre d’un prestataire de la CNESST qui ne voulait pas perdre ses privilèges. « Quelque part, ces gens-là sont aptes à travailler, mais ils ne veulent pas, parce qu’ils ne veulent pas perdre leur avantage de ne pas travailler », fait valoir M. Tannous toujours en manque de main-d’oeuvre pour l’hiver.
ÉTÉ DIFFICILE
À l’instar de bien des restaurateurs, Tony Tannous a eu un été bien difficile dans ses quatre restaurants de Québec. « Cet été, ç’a été un record de “patchage” », indique celui à qui il manquait une dizaine d’employés.
« C’est 400 heures par semaine, 100 heures par restaurant », illustre-t-il. Il rappelle que Dominic Brown de Chocolat favori affirmait avoir reçu seulement sept C.V. pour l’ensemble de ses boutiques.