Le Journal de Quebec

De l’intérêt pour des emplois à 12 $/h au noir

- NICOLAS SAILLANT

Incapable de recruter des employés, un restaurate­ur de Québec a fait l’expérience d’offrir des postes à 12 $ l’heure au noir et a reçu 35 candidatur­es en 24 heures.

Affecté par le manque de main-d’oeuvre, comme tant d’autres restaurate­urs, et incapable de recruter le moindre employé à 14 $/h pour l’automne, le propriétai­re des quatre Galettes libanaises de Québec a tenté une expérience. Tony Tannous a publié sur Kijiji une annonce offrant un emploi à 12 $/h « cash ».

« Je me suis dit : je vais placer une annonce moins chère, mais en dessous de la table, voir ce que ça va donner ». Surprise ! La réaction a été immédiate. M. Tannous a reçu en 24 heures pas moins de 35 courriels de gens intéressés.

Le restaurate­ur n’a évidemment pas donné suite aux candidatur­es et a retiré l’annonce, mais il estime que son expérience illustre une problémati­que importante. « Le problème de main-d’oeuvre, est-ce que c’est un problème de salaire ou de bureaucrat­ie ? », questionne-t-il.

Il affirme avoir reçu la candidatur­e d’un étudiant qui ne voulait pas perdre ses prêts et bourses et une autre d’un prestatair­e de la CNESST qui ne voulait pas perdre ses privilèges. « Quelque part, ces gens-là sont aptes à travailler, mais ils ne veulent pas, parce qu’ils ne veulent pas perdre leur avantage de ne pas travailler », fait valoir M. Tannous toujours en manque de main-d’oeuvre pour l’hiver.

ÉTÉ DIFFICILE

À l’instar de bien des restaurate­urs, Tony Tannous a eu un été bien difficile dans ses quatre restaurant­s de Québec. « Cet été, ç’a été un record de “patchage” », indique celui à qui il manquait une dizaine d’employés.

« C’est 400 heures par semaine, 100 heures par restaurant », illustre-t-il. Il rappelle que Dominic Brown de Chocolat favori affirmait avoir reçu seulement sept C.V. pour l’ensemble de ses boutiques.

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