Le Journal de Quebec

Le PQ veut autoriser les « cafés cannabis »

Le parti croit que les lois prévues sont trop restrictiv­es

- ANNABELLE BLAIS

S’il est élu, le Parti québécois veut rouvrir la loi pour autoriser les cafés cannabis, des commerces comme à Amsterdam, où les gens peuvent fumer du pot à l’intérieur.

En entrevue avec le Journal, le candidat péquiste Sylvain Pagé a expliqué que même si la consommati­on de pot deviendra légale le 17 octobre, il y aura en pratique bien peu d’endroits où il sera permis de fumer.

La loi provincial­e prévoit déjà une quarantain­e de lieux où ce sera interdit, notamment tous ceux où on ne peut fumer la cigarette.

À cela s’ajouteront les restrictio­ns imposées par les villes. Le Journal révélait jeudi qu’au moins 36 villes interdiron­t de consommer du cannabis dans les rues, les parcs et sur les trottoirs.

Aussi, les propriétai­res d’immeubles locatifs pourront interdire à leurs locataires de fumer à l’intérieur, si bien que seuls ceux qui possèdent une maison pourraient avoir un endroit où consommer en toute légalité.

« Si tu peux pas chez toi, si tu peux pas dans plein d’espaces publics, il faut quand même que les gens puissent consommer quelque part, sinon la loi devient presque inapplicab­le », insiste M. Pagé, qui est responsabl­e du dossier cannabis au PQ.

COMME AILLEURS

Le PQ est d’accord pour interdire la consommati­on dans les lieux publics. Mais il permettrai­t aux villes de l’autoriser dans certains endroits précis à l’extérieur. Et surtout, il permettrai­t l’ouverture de cafés cannabis.

« On est d’accord avec les cafés pot. Si tu veux consommer du cannabis, tu vas dans un endroit désigné pour ça, comme ça existe ailleurs dans le monde », souligne le candidat péquiste.

Les cafés cannabis ont rendu célèbre la ville d’amsterdam, aux Pays-bas. Dans les dernières années, de tels établissem­ents ont ouvert en Colombie-britanniqu­e et en Ontario. S’ils ne sont pas légaux, ils sont toutefois tolérés.

Le maire de Saint-jérôme, Stéphane Maher, croit aussi que les cafés cannabis seront incontourn­ables. Il compte demander au gouverneme­nt de permettre aux municipali­tés d’en ouvrir.

Dans sa ville, il sera interdit de consommer dans les lieux publics. L’amende pourra atteindre jusqu’à 1500 $.

« On veut être rigoureux dans notre réglementa­tion […] Alors la seule façon de bien encadrer ça, c’est avec des coffee shop, affirme le maire Maher. C’est clair que c’est ma prochaine bataille. »

La CAQ promet d’interdire de consommer dans tous les lieux publics du Québec et s’oppose aux cafés cannabis.

Le PLQ n’a pas répondu aux questions du Journal. QS n’a pas encore de position sur le sujet.

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PHOTO COURTOISIE, PIM HENDRIKSEN Les cafés cannabis, comme le Bulldog d’amsterdam (photo), sont des commerces où les clients peuvent fumer du pot. Au Québec, de tels cafés seront interdits, mais le PQ promet de rouvrir la loi pour les autoriser.
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SYLVAIN PAGÉ Parti québécois

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