Une tornade dans l’actualité

Vendredi soir, en apprenant qu’une tornade a traversé un quartier de Gatineau, on s’imagine qu’une bonne bourrasque a dû passer à travers un champ quelque part. Un cabanon ou deux ont sans doute subi des bris. Puis, en s’informant un peu, on devient de plus en plus incrédule.

Les images que nous voyons semblent étrangères à notre réalité. Chez nous, les tempêtes de neige et les inondations sont familières et une autre tragédie, celle de Lac-mégantic, prenait des proportions si gigantesques qu’on savait qu’on évoluait dans un nouvel univers.

ÇA SAISIT

Ces jours-ci, à Gatineau, tout semble à la fois plus incroyable, mais plus tangible. Des maisons et des immeubles à logements comme il y en a dans toutes nos villes, avec des murs arrachés qui dévoilent des meubles comme on en a dans tous nos foyers. Alors, on prend conscience qu’une tornade comme on en voit aux ÉtatsUnis a dévasté un quartier comme on en voit chez nous.

Ça saisit. Ça saisit, parce que c’est si proche et, surtout, si anormal. Faudra-t-il s’habituer à ce phénomène ? Un rappel de dame Nature pour dire qu’on n’a pas assez parlé d’environnement dans cette campagne ? On serait porté à le croire.

MIRACLE

Plus troublant encore, voir ces femmes et ces hommes en train de recoller les morceaux de leur quotidien, semblant eux-mêmes incrédules d’avoir dû s’accrocher à une poignée de porte pour ne pas être emportés ou d’avoir dû tenir la main de leur fille pour ne pas qu’elle s’envole. Quel miracle que l’événement n’ait pas fait de victimes !

Dans l’immédiat, peut-être pour finir de bien prendre conscience de ce qui s’est passé, il faut témoigner de notre soutien envers ces Gatinois du secteur Mont-bleu dont l’existence a été bousculée vendredi dernier. Ne manquons pas de souligner le travail des élus municipaux de Gatineau, ainsi que la solidarité des chefs de parti qui s’y sont tous rendus.