Le Journal de Quebec

Diane Lavallée adore les défis

- KARINE GAGNON Chroniqueu­se municipale karine.gagnon@quebecorme­dia.com

Femme de défis, la candidate péquiste Diane Lavallée a bien l’intention de relever celui que lui a proposé Agnès Maltais dans Taschereau et qui survient 24 ans après qu’elle eut frôlé la victoire dans un fief libéral de la région.

En 1994, Diane Lavallée perdait par seulement 25 voix contre Margaret Delisle dans le comté de Jean-talon, après un recomptage judiciaire qui a duré un mois. Le résultat était spectacula­ire, dans cette circonscri­ption acquise aux rouges depuis sa création en 1965.

« J’avais alors deux grands défis : c’était ma première campagne électorale, et je venais de donner naissance à mon premier fils », raconte celle qui regarde aujourd’hui avec fierté cet enfant devenu grand qui – ça ne s’invente pas – travaille pour le chef du PQ, Jean-françois Lisée.

« Il est très occupé, mais il est préoccupé de sa maman quand même, dit-elle en riant de bon coeur. C’est un peu le monde à l’envers, car il appelle des gens dans mon équipe pour savoir si tout va bien, alors que normalemen­t ce sont les parents qui font ça. »

PARTIR EN PAIX

En début d’année, Agnès Maltais a contacté Mme Lavallée pour lui demander si elle voudrait lui succéder comme candidate du PQ. La députée représenta­it Taschereau, seul château fort péquiste de la région, depuis 20 ans.

Mme Lavallée a été surprise, mais aussi flattée de la confiance ainsi manifestée. « Elle m’a dit qu’elle partirait en paix en sachant que j’assurerais la relève », relate celle qui compte une longue feuille de route dans la fonction publique, comme sous-ministre adjointe, présidente du Conseil du statut de la femme et curatrice publique du Québec.

Même si près de deux décennies se sont écoulées depuis la grève historique des infirmière­s, les gens la reconnaiss­ent encore d’abord et avant tout comme celle qui fut leur porte-parole, à la tête de la Fédération des infirmière­s du Québec (devenue la FIIQ).

Toujours très active, comme consultant­e, Mme Lavallée n’avait toutefois pas envisagé de tenter à nouveau sa chance en politique. Elle a donc dit non, et continué d’y réfléchir. Le hasard a voulu qu’elle croise Jean-françois Lisée et Véronique Hivon, au sortir d’une activité, dans les semaines suivantes.

« M. Lisée m’a dit : Vous savez qu’on en veut, des femmes en politique. J’ai répondu que je savais, mais que j’y pensais et qu’on pourrait en reparler à mon retour de voyage. Quinze minutes après, j’avais un appel d’agnès qui voulait me rencontrer. »

Après un mois dans les pays scandinave­s en compagnie d’une bonne amie, qui incidemmen­t est aussi une ex-députée libérale, Mme Lavallée a dit oui. Puis tout a déboulé rapidement.

DANS SON ÉLÉMENT

Son imposant bagage permet à la candidate d’être très habile dans les débats. Ça tombe bien, puisqu’elle a participé à six d’entre eux à Québec. « Je suis mon plan de match », dit-elle avec confiance, énumérant ses rencontres avec les organismes du comté, ses résidents, et sa participat­ion à divers évènements et fêtes de quartier.

La candidate salue l’atmosphère respectueu­se qui s’est par ailleurs installée avec ses adversaire­s, Florent Tanlet (PLQ), Catherine Dorion (QS) et Svetlana Solomykina (CAQ). « On a beaucoup de plaisir, on a tellement hâte d’aller prendre une bière ensemble le 2 ou le 3. »

D’ici là, la bataille de Taschereau entre dans sa dernière ligne droite.

« Agnès Maltais m’a dit que, sur six élections, on l’avait donnée perdante quatre fois, alors qu’elle était toujours là. Alors, le vrai sondage, c’est dans l’urne », conclut Diane Lavallée.

Diane Lavallée mise sur sa rigueur et sur son imposante feuille de route pour l’emporter dans Taschereau.

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