Un an après avoir voulu le « détruire », Donald Trump louange Kim Jong-un
NEW YORK | (AFP) De retour à L’ONU un an après avoir menacé de « détruire totalement » la Corée du Nord, Donald Trump a vanté hier ses bonnes relations avec Kim Jong-un dont il a même salué l’ouverture d’esprit, affichant son optimisme sur cet épineux dossier.
À peine arrivé à New York pour l’assemblée générale annuelle de l’organisation multilatérale, le président des États-unis a défendu son spectaculaire changement de registre, tout en restant évasif sur la question centrale de la dénucléarisation.
« FORMIDABLE »
« Le président Kim a vraiment été très ouvert, et, honnêtement, il a été formidable », a lancé le locataire de la Maison-blanche, qui avait l’an dernier directement menacé celui qu’il avait surnommé « Rocket Man ».
« Je pense qu’il veut vraiment que quelque chose se passe », a-t-il poursuivi, confirmant la tenue prochaine d’un deuxième sommet après leur premier face-à-face de juin à Singapour. « Ce sera un format similaire, probablement dans un lieu différent », a-t-il précisé lors d’une rencontre avec son homologue sud-coréen Moon Jae-in.
Au premier jour d’une semaine diplomatique chargée lors de laquelle l’iran figurera également en bonne place, le président américain a opté pour un ton plutôt conciliant.
Lors d’une brève allocution sur la lutte contre la drogue, il a loué « l’énorme potentiel » de L’ONU, qui réunit cette semaine quelque 130 chefs d’état et de gouvernement sur les bords de l’east River, à Manhattan. « Doucement mais sûrement, ce potentiel se réalise », a-t-il ajouté.
Le magnat de l’immobilier a, par le passé, souvent ironisé sur les Nations unies, ce « club où les gens se rassemblent, bavardent et passent un bon moment ».
RÊVE DU PRÉSIDENT
Seul président américain à avoir rencontré un représentant de la dynastie Kim, Donald Trump rêve à haute voix de réussir là où tous ses prédécesseurs ont échoué.
Mais nombre d’analystes pointent du doigt l’absence d’avancées concrètes, en dépit de l’avalanche de superlatifs utilisés par l’occupant de la Maison-blanche.
« Le sommet n’a pas apporté grand-chose de plus que de maintenir une atmosphère propice à la préparation du prochain sommet », estime Mike Green du Center for Strategic and International Studies.
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a expliqué hier qu’il se rendrait lui-même probablement à Pyongyang « avant la fin de l’année » pour « les préparatifs finaux » préalables à cette deuxième rencontre.