Le Journal de Quebec

L’armée birmane hausse le ton contre L’ONU

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RANGOUN | (AFP) L’ONU « n’a pas le droit d’interférer » dans les affaires birmanes, a affirmé hier le chef de l’armée Min Aung Hlaing, que les Nations Unies souhaitent voir poursuivre pour le « génocide » des musulmans rohingyas. L’homme le plus puissant de Birmanie réagissait pour la première fois à un rapport cinglant d’une mission d’enquête de L’ONU, publié la semaine dernière, qui accuse également les militaires birmans de « crimes contre l’humanité » et de « crimes de guerre ». « Aucun pays, aucune organisati­on et aucun groupe n’ont le droit d’interférer » dans la politique de notre pays, a affirmé Min Aung Hlaing, 62 ans, dans le journal officiel de l’armée. Plus de 700 000 Rohingyas, minorité musulmane, ont fui en 2017 les violences des militaires birmans et de milices bouddhiste­s et se sont réfugiés au Bangladesh voisin où ils vivent depuis dans d’immenses campements de fortune. « Assassinat­s », « disparitio­ns », « tortures », « violences sexuelles », « travail forcé » : le rapport dresse une longue liste d’exactions à leur encontre qui constituen­t « les crimes les plus graves au regard du droit internatio­nal ».

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