Le Journal de Quebec

Paul Byron reconnu et payé à sa juste valeur

Au sein du Tricolore, l’attaquant récolte enfin les fruits de ses années de travail

- JONATHAN BERNIER

« J’ai été chanceux que Bob soit l’entraîneur à Calgary. S’il n’avait pas été là, j’aurais signé un contrat en Europe. »

Chaque fois qu’il en a l’occasion, Paul Byron rappelle à quel point le fait de croiser Bob Hartley sur sa route a donné un élan à sa carrière. Si l’attaquant de 29 ans a pu apposer son nom au bas d’un pacte qui lui rapportera un total de 13,6 M$, au cours du week-end, c’est qu’un jour, un entraîneur a choisi de voir au-delà de sa stature.

« Il y a beaucoup de monde qui ne pensait pas que j’étais un joueur de la LNH. J’ai continué de travailler fort », a raconté Byron.

« DIFFICILE PENDANT QUELQUES ANNÉES »

En fait, il y avait trois ans qu’il traînait son baluchon entre la LNH et la Ligue américaine quand Hartley fut nommé au poste d’entraîneur-chef des Flames de Calgary.

De contrat d’un an en contrat d’un an (souvent à deux volets), Byron continuait de bûcher, même si, parfois, il avait l’im- pression qu’on ne le prenait pas au sérieux.

« J’essayais de ne pas trop penser à l’avenir, raconte-t-il. Dans ma tête, j’ai toujours su que je pouvais jouer dans cette ligue. Ça a été difficile pendant quelques années. On m’offrait un contrat, mais je sentais que c’était en deçà de ma valeur. »

Sous la gouverne de Hartley, il a amorcé la saison 2013-2014 à Abbotsford. Rappelé le 30 novembre de cette saison, il n’a jamais refait ses valises vers la Ligue américaine.

C’est plutôt une multitude de blessures qui l’ont tenu à l’écart du jeu et qui, éventuelle­ment, ont amené les Flames à prendre le pari de placer son nom au ballottage. Un pari qu’ils ont perdu lorsque Marc Bergevin l’a réclamé. Depuis, il fait le grand bonheur du Canadien et de ses partisans.

PAS PRÈS DE RALENTIR

« Je suis très heureux pour Paul. C’est bien mérité après tout ce qu’il a fait pour l’organisati­on depuis son arrivée », a déclaré Claude Julien, qui a découvert le joyau qu’il avait sous la main lorsqu’il a remplacé Michel Therrien.

« Je suis content que Marc ait pu s’assurer de ses services pour les cinq prochaines années [incluant cette saison]. C’est un petit joueur qui patine très rapidement. Je ne peux concevoir qu’il ralentira dans les prochaines saisons. Même dans cinq ans », a ajouté Julien.

L’ENVERS DE LA MÉDAILLE

Après des années d’incertitud­es, Byron peut maintenant jouir d’une belle stabilité. Au terme de cette entente, en vigueur à compter de la saison 2019-2020, il aura porté les couleurs du Tricolore pendant sept saisons. Une éternité dans le sport profession­nel d’aujourd’hui.

« Pour moi, c’est gros. Ça fait un monde de différence », a souligné Byron.

Sauf que les millions qui s’accumulent amènent souvent leur lot de pression. Une réalité dont il est conscient.

« Je sais qu’avec un contrat comme ça, les attentes seront plus élevées. Travailler fort n’est pas assez. Il faut que tu sois en mesure d’amener une contributi­on », a-t-il convenu.

« J’ai confiance en moi et en mon jeu. Chaque année, je sens que je m’améliore, a ajouté l’attaquant. Plusieurs personnes pensent qu’on est sur le déclin à partir de 29 ou 30 ans. Pas moi. Je crois qu’en travaillan­t fort, on peut continuer de s’améliorer. »

 ??  ?? Paul Byron en pleine action aux côtés d’artemi Panarin et Zach Werenski des Blue Jackets , lors d’un match au Centre Bell, le 14 novembre 2017.
Paul Byron en pleine action aux côtés d’artemi Panarin et Zach Werenski des Blue Jackets , lors d’un match au Centre Bell, le 14 novembre 2017.

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