Le Journal de Quebec

Spike Lee est plus engagé que jamais

Le cinéaste donnera une conférence à Montréal

- MAXIME DEMERS

Même si des progrès importants ont été réalisés au cours des dernières années pour la diversité culturelle à Hollywood, Spike Lee estime qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que les minorités soient bien représenté­es à l’écran.

« Quand on compare avec l’époque où j’ai commencé à faire des films, en 1986, c’est vrai qu’il y a plus de gens de couleur qui sont en mesure de réaliser ou d’écrire des films aujourd’hui », a souligné le légendaire cinéaste afro-américain lors d’un entretien téléphoniq­ue accordé au Journal, à l’occasion de sa visite au Festival internatio­nal du film black de Montréal (FIFBM) cette semaine.

« Mais il reste qu’il y a encore beaucoup de travail à faire. Ce n’est pas le genre de changement qui se fait du jour au lendemain. Ça peut prendre du temps. Il y a de l’espoir. Mais la vraie bataille pour les années à venir est de réussir à faire en sorte que des personnes de couleur puissent obtenir des postes de pouvoir à Hollywood. Parce que ce sont les gens qui occupent ces postes qui décident quels films ou projets se concrétise­nt. »

Le problème de la diversité culturelle à Hollywood sera certaineme­nt un des sujets que Spike Lee abordera demain soir, dans le cadre de la conférence qu’il donnera au Cinéma Impérial dans le cadre du FIFBM. Cette rencontre intime, animée par la fondatrice et directrice du FIFBM, Fabienne Colas, marquera sa troisième visite à cet événement depuis 2014.

RIEN NE CHANGE

Le cinéaste de 61 ans profitera aussi de l’occasion pour parler de son plus récent film, Blackkklan­sman, une comédie qui s’inspire de l’histoire vraie d’un policier noir qui a infiltré l’organisati­on raciste Ku Klux Klan en 1978. Même si l’histoire du long métrage se déroule dans les années 1970, Blackkklan­sman fait directemen­t écho à des événements récents comme l’élection de Trump et les manifestat­ions de Charlottes­ville.

« Quand on a écrit le scénario du film, on avait l’idée de faire des liens avec ce qui se passe aujourd’hui, même si l’histoire se déroule dans les années 1970. Au final, je crois que ce film parle de ce qui se passe dans le monde actuelleme­nt et pas seulement aux États-unis », indique le réalisateu­r de Do the Right Thing et Malcolm X. Spike Lee donnera une conférence au Cinéma Impérial demain (mercredi) à 20 h, dans le cadre du 14e Festival internatio­nal du film black de Montréal. L’événement est ouvert au public.

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PHOTO WENN Le réalisateu­r Spike Lee lors de la première de Blackkklan­sman à Berlin.

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