Le Journal de Quebec

Encore plus tolérante envers les tricheurs

- DAPHNÉE DION-VIENS Le Journal de Québec

À l’université Laval, les étudiants qui copient lors d’un examen en lorgnant la feuille de leur voisin ne récoltent plus automatiqu­ement une mention d’échec.

Il s’agit d’une modificati­on au règlement sur les infraction­s relatives aux études, qui est entré en vigueur à la rentrée.

Cette modificati­on s’ajoute aux changement­s introduits il y a deux ans par l’administra­tion universita­ire.

Depuis 2016, un étudiant qui se fait prendre à plagier – en ne citant pas ses sources dans un travail universita­ire notamment – ne récolte plus automatiqu­ement la note de 0.

Un plus grand éventail de sanctions est dorénavant prévu, allant jusqu’à la reprise du travail.

Depuis le début de la session d’automne, l’université Laval permet maintenant aussi à un étudiant de reprendre un travail ou un examen en cas de « copiage », plutôt que d’accorder automatiqu­ement la mention d’échec.

Un étudiant qui aura consulté ou fourni une « aide non autorisée » dans le contexte d’une évaluation pourrait aussi avoir droit à une deuxième chance.

« EFFORTS PÉDAGOGIQU­ES »

L’établissem­ent universita­ire affirme poursuivre ainsi « ses efforts pédagogiqu­es », puisque cette nouvelle modificati­on est perçue comme un moyen supplément­aire « d’éduquer et de former » les étudiants sur ces enjeux, explique sa porte-parole, Andrée-anne Stewart. « Au lieu de gérer les cas de plagiat et de copiage de façon rigide, on les prend au cas par cas. On rencontre les étudiants, on leur explique et on les informe. Ils comprennen­t davantage et on voit des résultats positifs », affirme-t-elle.

CAMPAGNE DE SENSIBILIS­ATION

En parallèle, l’université Laval mettra en branle au début d’octobre une campagne de sensibilis­ation sur l’intégrité intellectu­elle, qui circulera notamment sur les réseaux sociaux, afin de mieux faire connaître le règlement disciplina­ire et les enjeux qui y sont reliés. Cette initiative sera menée conjointem­ent avec les associatio­ns étudiantes.

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