Encore plus tolérante envers les tricheurs
À l’université Laval, les étudiants qui copient lors d’un examen en lorgnant la feuille de leur voisin ne récoltent plus automatiquement une mention d’échec.
Il s’agit d’une modification au règlement sur les infractions relatives aux études, qui est entré en vigueur à la rentrée.
Cette modification s’ajoute aux changements introduits il y a deux ans par l’administration universitaire.
Depuis 2016, un étudiant qui se fait prendre à plagier – en ne citant pas ses sources dans un travail universitaire notamment – ne récolte plus automatiquement la note de 0.
Un plus grand éventail de sanctions est dorénavant prévu, allant jusqu’à la reprise du travail.
Depuis le début de la session d’automne, l’université Laval permet maintenant aussi à un étudiant de reprendre un travail ou un examen en cas de « copiage », plutôt que d’accorder automatiquement la mention d’échec.
Un étudiant qui aura consulté ou fourni une « aide non autorisée » dans le contexte d’une évaluation pourrait aussi avoir droit à une deuxième chance.
« EFFORTS PÉDAGOGIQUES »
L’établissement universitaire affirme poursuivre ainsi « ses efforts pédagogiques », puisque cette nouvelle modification est perçue comme un moyen supplémentaire « d’éduquer et de former » les étudiants sur ces enjeux, explique sa porte-parole, Andrée-anne Stewart. « Au lieu de gérer les cas de plagiat et de copiage de façon rigide, on les prend au cas par cas. On rencontre les étudiants, on leur explique et on les informe. Ils comprennent davantage et on voit des résultats positifs », affirme-t-elle.
CAMPAGNE DE SENSIBILISATION
En parallèle, l’université Laval mettra en branle au début d’octobre une campagne de sensibilisation sur l’intégrité intellectuelle, qui circulera notamment sur les réseaux sociaux, afin de mieux faire connaître le règlement disciplinaire et les enjeux qui y sont reliés. Cette initiative sera menée conjointement avec les associations étudiantes.